La Verdure (Batna 1962-1963)
Posté par imsat le 16 septembre 2009
J’allais humer l’odeur de la terre mouillée du côté de La Verdure.
Là-bas, la prairie s’étalait à perte de vue. Aujourd’hui, quand j’en ai vraiment envie, j’essaie de reconstituer de mémoire ce qu’il en reste.
Il arrive que la réminiscence se déclenche puis se structure autour d’un paysage plus ou moins ressemblant vu à la télévision.
Certes, je pouvais aller ailleurs pour être à proximité de la nature, par exemple sur la route menant à Constantine ou celle de Tazoult (ex Lambèse), ce que je faisais de temps à autre.
Mais je trouvais La Verdure et ses alentours particulièrement attrayants, peut-être parce que la végétation y était luxuriante; peut-être aussi à cause d’un certain virage que je me plaisais à emprunter à bicyclette parce qu’il me donnait des sensations vertigineuses que je pouvais contrôler.
Le ruissellement de l’eau le long de la route qui débouche sur celle de Biskra est encore dans ma tête. En parler me permet de le visualiser, de l’entendre presque et même de capter un peu ce qui s’en dégageait.
Un soir, à Alger, tandis qu’un vent frais soufflait sur la ville, j’eus l’impression de plonger dans cette atmosphère génératrice d’émotions que l’on ressent autant dans les tripes que dans les neurones.
Lamine Bey Chikhi
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