Courir pour aller prier
Posté par imsat le 4 octobre 2009
Le chaos est dans la rue. Quotidien.
Il est dans tout ce qui amochit.
Il est aussi dans un langage désormais balisé, circonscrit à quelques mots partagés par le plus grand nombre : walou, normal, aâmou, khalou, jari, tonton, chriki…
Des sociologues trouvent ces expressions modernes : « il faut faire avec, c’est une réalité nouvelle, une mentalité nouvelle… » nous disent-ils comme pour nous (se) rassurer.
Mais les mêmes ne voient pas que le chaos est dans la dilapidation-disparition du « butin de guerre ».
Ils ne voient pas non plus qu’il est sonore, systématique, systémique.
Ce qui y ressemble, c’est une certaine atmosphère : le vendredi à partir de 13 h, quand des milliers de gens courent en direction des mosquées pour la prière du dohr.
Courir pour aller prier…
Courir comme si la fin du monde était imminente.
Je repense à ce documentaire sur l’Iran diffusé par Arte en 2004. Un commerçant activant dans le bazar de Téhéran explique l’apaisement et la transcendance qu’il ressent sur son tapis de prière, seul, dans sa boutique.
« Toute la dimension spirituelle de la prière est-là » déclare t-il.
Lamine Bey Chikhi
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