Maître G
Posté par imsat le 21 août 2010
Dans le sillage de mon propos sur le docteur D, je ne pouvais logiquement pas faire l’impasse sur maître G, le conseil juridique de mon père dans les années 1940-1950. Je ne l’ai pas connu mais j’ai pu lire ses conclusions liées à deux affaires dans lesquelles mon père avait fini par obtenir gain de cause après moult procédures et recours. En prenant connaissance de quelques unes de ses notes d’honoraires, le mot transparence m’est venu à l’esprit; j’y ai d’ailleurs songé de façon concrète et en tenant compte des mutations qui ont bouleversé la profession d’avocat, la tirant même vers le bas dans nombre de pays.
Evidemment, parler de transparence en la matière c’est mettre en exergue des valeurs morales comme la probité, l’honnêteté. Cela fait belle lurette que je n’ai pas vu ni entendu parler autour de moi de notes d’honoraires, hormis celle par laquelle un mandataire nous avait réclamé son dû pour avoir simplement récupéré un document dont nous avions besoin. C’était dans les années 1970. Aujourd’hui, l’opacité ronge et dénature la profession.
Dès lors, comment un avocat peut-il justifier de sa situation au triple plan fiscal, comptable et juridique s’il encaisse des honoraires non facturés ?
Tel n’était pas le cas de maître G dont on savait qu’il exerçait son métier dans les règles de l’art. J’ai été quelquefois tenté de penser qu’il ne pouvait pas agir autrement dans ses rapports avec mon père qui était lui aussi formaliste et pointilleux. Mais je crois en définitive que la plupart des avocats étaient comme maître G. Ils avaient une éthique.
Lamine Bey Chikhi
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