Il faut juste patienter

Posté par imsat le 19 octobre 2010

Quand je lui demandais quels pouvaient être selon elle les remèdes aux problèmes nombreux, importants et complexes de notre pays, ma mère me répondait : « il n’y a rien à faire, il faut juste patienter ». Au début, je ne partageais pas cet avis qui me paraissait se situer à contre-courant de ce que j’ai toujours pensé à ce sujet, à savoir que  l’initiative individuelle devait être positionnée au coeur des solutions globales. Cependant, après réflexion, j’ai fini par me rendre compte que son point de vue était parfaitement adapté au cas algérien et qu’il renvoyait à juste raison non seulement au facteur temps si déterminant en la matière mais également à l’impossibilité objective de faire autrement que de s’en remettre en définitive à la dynamique de l’histoire.

Ma mère avait saisi assez vite ce que les analystes appellent les tendances lourdes de la société en synthétisant à sa manière les programmes de télé algériens ou français qu’elle pouvait suivre et ce que je lui disais à propos de ce que j’observais quotidiennement dans la rue, au marché, dans certains services publics. J’ai aussi compris sa référence à la patience comme un appel à la sagesse face à des comportements dont l’intelligibilité et la logique ont été depuis longtemps complètement faussées par toutes sortes d’éléments extra moraux.

Lamine Bey Chikhi

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