Remises en question
Posté par imsat le 6 novembre 2010
Ce qui continue de m’occuper l’esprit, c’est bien sûr ce que nous aurions voulu réaliser alors qu’elle était encore parmi nous mais qui, du fait de son décès, va rester inachevé, imparfait; c’est aussi ce que je crois n’avoir pas accompli pour concrétiser en son temps une partie au moins des idées dont il s’agit.
Comme je ne parviens pas à qualifier précisément ce sentiment, je ne peux que conjecturer : « c’est comme si elle m’avait filé entre les doigts » ou bien : « j’aurais dû voir venir les choses » ou encore : « je n’ai pas su interpréter comme il fallait et au bon moment ce qui risquait de concourir à sa disparition ».
En pensant de la sorte, je m’interroge en même temps sur ce qui échappe à l’être humain en dépit de toutes les précautions qu’il estime avoir prises pour tenter de contrôler des situations dont il sait au fond qu’elles ne relèvent pas de son domaine.
« Dans ces conditions, pourquoi s’en préoccuper ? » se demandent ceux qui préfèrent tourner la page et regarder vers l’avenir. Pourtant, il ne me paraît pas superflu d’essayer d’améliorer ou de réajuster la façon dont on considère la vie, en particulier ce qui touche aux relations humaines, au temps, à l’histoire, à partir d’événements individuels ou familiaux particuliers, retentissants.
En définitive, comment tirer le maximum d’enseignements d’une disparition qui induit des regrets de divers ordres, et se remettre positivement en question ?
Lamine Bey Chikhi
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