Fragments d’un parcours (première partie)
Posté par imsat le 19 février 2011
Ecrire, ce n’est pas seulement écrire des romans, c’est aussi écrire des lettres, des messages, noter des choses… .Je sais que je me répète en reprenant de nouveau à mon compte et de façon approximative un propos de Marguerite Duras, mais je trouve qu’il résume assez bien le texte que je me propose de décliner. Je me permets d’ajouter qu’écrire ce n’est jamais anodin ni banal. Je l’ai toujours pensé. Je le pense encore plus fortement lorsque je consulte les archives de mon père, du moins celles qui ont échappé aux effets pervers des conjonctures. Je crois que, sur le plan intellectuel et indépendamment de la quantité considérable de traces écrites qu’il a accumulées pour des raisons de gestion, mon père a dû se projeter au-delà des exigences de son travail, comme pour permettre à ceux d’entre nous qui le souhaiteraient de méditer sur ce qu’il a essayé de réaliser, de laisser, un peu aussi pour la petite histoire, celle qui alimente et entretient la grande histoire. Je crois donc qu’il savait, en consignant presque tout par écrit, que ses archives serviraient un jour, qu’elles susciteraient la réflexion, qu’elles forceraient le respect et l’admiration. Les documents dont il s’agit ne concernent pas seulement ses activités professionnelles. C’est trés éclectique; ceux dont j’ai pu prendre connaissance couvrent une période appréciable (1930-1960).
Un papier à en-tête révélateur : Je n’ai pas fini de décrypter le papier à en-tête de l’agence commerciale de mon père. Son joli libellé bleu azur continue de m’interpeller. On y lit : « Agence commerciale. Chikhi Messaoud Arezki. Maison fondée en 1927. Commission, consignation, courtage. Dépositaire des grandes marques de fabrique. Bureau rue Billon. Domicile quartier Beauséjour. Tél 1.06″. Ce « mailing » renseigne sur pas mal d’aspects. En 1927, mon père n’a que 18 ans. A travers l’énoncé de ses domaines d’intervention, il annonce la couleur; il ratisse large; il affiche ses ambitions; le cap est fixé; la diversité et les ramifications de son champ d’intervention suggèrent que l’agence est une rampe de lancement pour des jonctions ultérieures avec plein d’autres centres d’intérêt. C’est ce qui va se passer avec, cependant, durant le second conflit mondial, des hauts et des bas avant la stabilisation, la maîtrise puis l’expansion de ses projets. La démarche débouche sur la constitution d’un portefeuille notable au titre de la réprésentation commerciale (près d’une quinzaine de sociétés ou de marques implantées en France et en Algérie) activant dans divers créneaux de la production et de la transformation. Tout cela sera géré avec rigueur et compétence. La débauche d’énergie induite par cette activité transparaît à travers nombre d’écrits récupérés sur la masse qu’elle a dû générer. Mais si mon père écrivait quasi quotidiennement dans le cadre de ses affaires, il le faisait aussi en rapport avec sa vie sociale et culturelle, y mettant le même soin que dans ses écrits professionnels. Il écrivait beaucoup, on lui répondait systématiquement. Sa correspondance était abondante et variée.
Florilège: Ici une lettre du 27 juin 1941 au Président de la Chambre de commerce de Constantine lui demandant de lui livrer quarante mètres de lainage de Tlemcen pour permettre de costumer 50 scouts d’une section féminine musulmane régulièrement constituée à Batna. Là un courrier du 14 juillet 1941 pour le même objet adressé, en sa qualité de Président de ladite section de scoutisme, aux autorités compétentes, sous couvert de M.Hognon maire de Batna, les priant de bien vouloir lui céder à titre remboursable 30 burnous dits hors service. « Ces burnous de couleur rouge, est-il indiqué, seraient complètement décousus et le drap en provenant serait teint en bleu marine. Nous nous en servirions pour la confection de jupes et de calots pour les scouts. Le but poursuivi par notre groupement étant l’émancipation de la fillette musulmane… ». En rapport avec le domaine commercial, je prends au hasard ce courrier du 20 septembre 1957 de la chocolaterie Lefrère et Compagnie (La Glacière, Hussein-Dey, Alger) portant nouvelle tarification de ses produits ou bien cette lettre datée du 14 avril 1959 à la société Le Commerce Nord Africain Bd Carnot Alger, représentant exclusif des savons Palmolive et Cadum ou encore cette facture du 11 avril 1941 de la Société industrielle de la petite Kabylie sise à Oued El Aneb département de Constantine. Dans le sillage des échanges extra professionnels ou ne présentant pas de lien direct avec l’agence, on peut relever toutes sortes d’initiatives auxquelles mon père était partie prenante comme, par exemple, cette lettre du 28 août 1959 du premier magistrat de la ville l’invitant à assister à l’assemblée générale constitutive de la Coopérative Aurésienne d’habitat projetant la réalisation par la société « Construire service » de 100 logements à Corneille (aujourd’hui Merouana). Autre exemple de démarche non liée à l’activité commerciale: cette correspondance du 15 août 1959 par laquelle mon père confirme au directeur de la Banque populaire du Constantinois qu’il accepte d’être le représentant de l’établissement à Batna. On peut aussi trouver des notes d’honoraires et des mémorandums de ses avocats en référence notamment au long et coûteux procès qui l’avait opposé à E. Gilles à propos d’une importante transaction foncière, affaire dans laquelle, après 4 années de procédures (1937-1940) mon père finit par obtenir gain de cause.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : J’ai le sentiment que la conservation des documents relevait chez mon père autant du réflexe ou de l’automatisme que du principe. Il me semble aussi que toute trace écrite était importante pour lui. Se posait-il la question du tri ultérieur comme on le fait généralement quand on est soucieux de prendre le temps de voir, de réfléchir avant de procéder aux décantations qui s’imposent ? Peut-être. En tout cas, rien dans ses archives ne me laisse indifférent. Une police d’assurance, par exemple, ça n’a certainement rien d’extraordinaire mais celle que le temps a défraîchie prend à mes yeux une certaine valeur (sentimentale mais pas seulement). Ainsi en est-il de celle établie par la Compagnie L’Urbaine le 10 août 1936 pour assurer la maison du quartier du Stand et à laquelle sont annexés des reçus de paiement couvrant la période 1936-1945. C’est d’abord ce « vieillissement » qui confère sa singularité à un document archivé, quel qu’en soit l’objet. C’est aussi par ce biais que s’opère la mutation du papier, de son contenu, de sa portée. C’est dans cette optique que je perçois les 4 ou 5 missives du joaillier Cohen (magasin Vogue avenue de France, Batna) relatives à un solde comptable. Celle datée du 19 décembre 1945 était certes destinée à mon père mais elle mentionnait l’adresse de Da Ouamer à Ghardimaou (Tunisie). Sur ce cas précis, ce n’est pas seulement l’information ou la requête ainsi véhiculée qui m’intéresse, c’est le renvoi à un lieu (que j’ai déjà évoqué ici même) où mes parents séjournèrent dans les années 1940 tandis qu’à Batna les affaires marquaient le pas. Ainsi donc, tout ou presque avait vocation à se transformer à partir de la chose écrite; les entretiens téléphoniques, les rencontres informelles, les entrevues, les contacts, tout cela était confirmé par écrit, n’avait de sens que couché sur du papier. L’action sur le terrain n’était crédible qu’accompagnée ou précédée d’un écrit. En parcourant les archives concernées, c’est le constat le plus récurrent qui s’est imposé à moi. Cela dit, cette communication n’était pas du tout un long fleuve tranquille. Lorsque surgissait une contestation ou une incompréhension, mon père la traitait d’abord par écrit ou y répondait dans les mêmes formes. Il n’y allait d’ailleurs pas avec le dos de la cuillère quand il le fallait. C’est ce qui ressort, par exemple, de cette lettre du 27 janvier 1940 adressée à Vidal Manégat & Compagnie, Bd National, Oran, en réponse à une note de service à propos de son compte commissions et du suivi de ses clients. Après avoir relu attentivement son argumentaire, je me suis dit : « mon père était adroit, franc et courageux et il ne se laissait pas marcher sur les pieds ». J’en ai même éprouvé quelque fierté.
Un effort de datation époustouflant : Les lettres d’un style clair, souvent expressif et toujours cordial sont dactylographiées. J’ai également retrouvé nombre de notes manuscrites; mon père y avait inscrit des montants, des dates, des noms. Il utilisait aussi des cahiers. C’est toujours avec la même émotion que je consulte son cahier de 32 pages de marque Callus dans lequel sont mentionnés à l’encre violette les éléments d’information essentiels (origine de propriété, noms des vendeurs, dates des actes notariés, modalités de paiement…) concernant les biens immeubles qu’il a acquis ou fait construire dans les années 30-40. Sur près de quatre pages du même cahier, il avait listé exhaustivement les marchandises liées à la construction de la maison, leur nature, leur quantité, leur coût, les noms des établissements auprès desquels elles avaient été achetées, etc. Je trouve ce labeur époustouflant non seulement parce que c’est un processus minutieux et exigeant de datation de faits dignes d’intérêt mais aussi parce que ce sur quoi il porte constitue, avec d’autres matériaux, un legs inestimable du point de vue de la connaissance du passé. J’ai envie de dire mon admiration pour ceux qui, autrefois, accordaient de l’importance à la chose écrite, à son utilité, à son intelligibilité. J’insiste d’autant plus spécialement sur cet aspect que les relations sociales et/ou professionnelles dont il est question ici se déployaient dans une petite ville. Ce paramètre censé favoriser la proximité, le contact direct (ce qui devait être vraisemblablement le cas) ne dispensait pourtant pas de recourir à l’écrit là où il s’imposait.
A chacun son métier… C’est la phrase qui me vient à l’esprit lorsque je m’arrête sur certains détails des courriers que mon père recevait de ses avocats. Maîtres Fournier, Touitou, Vincent ou encore Goujon l’informaient régulièrement de l’évolution des procédures liées à deux dossiers d’envergure. Il apparaît que cette communication était fluide et efficace et que les qualités intrinsèques et techniques des concernés y contribuèrent largement. Camille Fournier était docteur en droit et ancien bâtonnier de Batna. Je le précise pour mettre implicitement en évidence le fait que mon père ne lésinait pas sur les moyens pour se faire conseiller par les meilleurs dans leurs domaines respectifs, autrement dit par ceux qui disposaient d’une réelle expertise et d’un savoir universitaire avéré. Cela signifie aussi que le bricolage, l’amateurisme et tout ce qui pouvait s’y apparenter n’avaient pas droit de cité là où le professionnalisme déterminait le choix des hommes. Mon père en était conscient. Je le dis également en songeant au plan de la maison qu’il avait commandé à l’architecte-géomètre Louis Velasco en septembre 1940 et aux lettres échangées à ce sujet. Dans le même ordre d’idées, un autre détail a attiré mon attention : sur le papier à en-tête de Me Daniel Touitou, ce nom est suivi de la mention « Successeur de Maîtres Maglioli et Baranger ». Les références à la filiation professionnelle ou à l’ancienneté d’un cabinet d’affaires, d’une étude notariale ou autre m’ont toujours intéressé car elles constituent le fil d’Ariane d’une histoire, d’un itinéraire. Elles n’ont plus tellement cours aujourd’hui. C’est dommage. J’y pense avec nostalgie.
Un bulletin de vote de 1936 : Je tombe parfois sur des documents qui ne le concernaient pas, en tout cas pas directement, comme ce bulletin de vote relatif aux élections complémentaires du 25 octobre 1936 au nom de Chikhi El Hachemi propriétaire-agriculteur. A l’instar de beaucoup de membres de la famille, je savais depuis longtemps que l’oncle paternel de mon père avait été conseiller municipal mais était-ce à la faveur de ce scrutin ou bien d’une autre élection ? Je continue de croire qu’il exerça plusieurs mandats. Mais était-ce bien le cas ? Ces questions font partie de celles, très nombreuses, auxquelles je n’ai pas de réponses précises. Je m’abstiendrais donc de supputer. Toujours est-il que nous citions souvent dada El Hachemi lorsque, bien après l’indépendance du pays, il nous arrivait d’évoquer la politique en vigueur à Batna sous la troisième République, en particulier durant les années 1930. En général, une fois qu’il a servi, un bulletin de vote ne signifie plus rien. Pourtant, celui dont je parle cesse d’être ordinaire à partir du moment où je le considère comme faisant partie des archives de la famille. Je ne me suis même pas demandé pourquoi mon père l’a conservé de la sorte. Pour moi, cette préservation allait de soi d’autant qu’il m’est personnellement arrivé de mettre de côté des documents comparables, je veux dire apparemment sans importance en sachant que leur exhumation ultérieure me rappellerait des choses, me ferait peut-être même du bien. Le bulletin de vote de 1936, c’est pas mal d’images liées à diverses époques qui se croisent : dada El Hachemi, sa bonhommie, les cars de la STAB (Société des transports automobiles batnéens), le garage, les vendeurs de beignets du souk el asr… Pour ces raisons et naturellement aussi pour toutes celles, intimes, élémentaires ou particulières, que mon père devait avoir de le conserver, il reste précieux pour moi.
Un article du 6 janvier 1955. C’est un papier intitulé Etude d’une carrière : Le représentant de commerce. L’article bien structuré traite de façon concise des conditions d’exercice de ce métier, de ses débouchés, de la formation et des aptitudes qu’il requiert. Evidemment, on peut légitimement se demander en quoi un document de ce genre serait de nature à susciter l’intérêt. La question est subjective. Et c’est précisément dans la même optique (subjective) que je m’inscris pour l’évoquer. En même temps, pourtant, l’explication, la mienne, me paraît objective. L’article visé faisait tout simplement partie de ces sources auxquelles mon père recourait pour améliorer ses connaissances professionnelles, se tenir au courant, se mettre à niveau. Au surplus, pour rester techniquement performant, il ne se contentait pas des articles de presse. Il disposait également de ce fameux traité théorique et pratique de 800 pages sur le Fonds de commerce (éditions Dalloz, 1930) signé Gaston Cendrier, ouvrage dont j’ai déjà parlé. Enfin et juste pour contextualiser les choses, je signale qu’au verso de l’article du 6 janvier 1955, on peut lire diverses dépêches dont notamment celle relative au procès ayant opposé l’auteur-acteur Sacha Guitry à son ex épouse Geneviève de Sereville, ou encore cette brève indiquant que »Jeux interdits » de René Clément avait été classé en tête des meilleurs films passés à Rio de Janeiro en 1954.
Rituel: Ses journées de travail obéissaient à un rituel combinant le discours, l’écrit et l’engagement effectif. J’appelle cela l’action totale. L’écrit administratif, juridique ou financier était constamment là pour baliser ce qui allait matérialiser dans les faits les décisions arrêtées. Il était aussi là pour permettre de se souvenir, de ne pas oublier. Rien de cela ne m’est étranger; j’en connais l’importance, la valeur. Il y a toujours quelque chose de fascinant dans un rituel de cet ordre. C’est un cadre quasi normatif qui favorise le discernement même (surtout?) lorsque le contexte est perturbé voire chaotique. Acter par écrit des idées, une démarche, un projet, c’est prendre le temps de réfléchir, ne pas se laisser dépasser par les événements; écrire, c’est déjà agir. Je ne peux imaginer une seule de ses journées de travail détachée de l’écrit. Aurait-il pu raisonner, décider, entreprendre, autrement ? Au vu des archives préservées, je ne le crois pas; je n’arrive pas à le concevoir. Je ne pense pas exagérer en disant que cela devait même être vital pour lui. Ce qui représentait son tableau de bord, pour ainsi dire, reposait largement sur l’écrit. Je ne vois pas cet élément comme une contrainte mais plutôt comme un mode d’aménagement et de gestion du temps qui devait lui permettre de savoir à tout moment où il en était pour se mettre en position d’agir en connaissance de cause. Il écrivait aussi bien pour les besoins de son activité professionnelle que pour pouvoir peser sur les rapports de force en présence, tout comme il le faisait pour conserver la trace donc la preuve de ses actes. Je crois que c’est comme cela que mon père « fonctionnait ».
En mouvement permanent : En planchant sur les fragments objet de ce texte à partir de documents couvrant une période relativement longue, ma première impression avait quelque chose à voir avec la vitesse, la diversité, le dynamisme. Ce que je faisais défiler sous mes yeux m’a même quelquefois donné le vertige mais dans le bon sens du terme. Le moindre papier auquel je m’accrochais, parce que je le voulais, me montrait un père en mouvement permanent, écrivant sans cesse, gérant toujours avec le même entrain l’urgence, les échéances brûlantes, le court terme tout en allant de l’avant, se montrant là où il pouvait être utile, là où l’on avait besoin de lui. Il était pleinement dans le présent mais les anticipations qui ressortaient des notes qu’il prenait sur toutes sortes de questions, le positionnaient aussi ouvertement sur les trajectoires du futur. On aurait dit qu’il s’efforçait de tout maîtriser et que cela devait passer impérativement par une synchronisation rigoureuse de l’action sur le terrain et de l’écrit. Quel rapport avait-il au passé ? Je ne saurais le dire. Si, toutefois, je devais esquisser une réponse, je ne pourrais le faire qu’en nuançant le propos sur l’histoire, ses différentes acceptions, les concepts qu’elle recouvre. Etre dans l’immédiateté des choses ou, ce qui revient au même, dans cette démarche (peut-être adoptée par mon père) qui veut que tout soit fait ici et maintenant, exclut-il pour autant les références au passé, les explications historiques ? J’ y reviendrais un autre jour. En attendant, j’ai envie de préciser que la réflexion que m’inspirent les archives de mon père n’a pas grand chose avec l’enfance, les souvenirs d’enfance que j’ai eu à relater. Ce que j’ai passé en revue en lisant chacun de ses écrits, c’est non pas une existence linéaire, sans consistance, terne, immobile, mais plusieurs tranches de vie singulières, palpitantes, faites de fulgurances, d’acquis, de luttes, une épopée, un quotidien démultiplié dans lequel mon père avait fini par développer comme un don d’ubiquité. Enfant, je ne voyais rien de cela; les images qui me sont restées sont loin de rendre compte de l’ampleur de ce que je peux à présent déchiffrer à travers les documents concernés. Les souvenirs d’enfance portant sur cet aspect sont dérisoires, réducteurs : des instructions que je l’entendais donner à H’ssen et à d’autres ouvriers pour le déchargement des camions de la SIAN, des contacts téléphoniques ou des entretiens courtois mais brefs avec des clients dans son bureau, des vérifications de factures, des collages de timbres sur des enveloppes… En réalité, l’essentiel de ce que j’ai mémorisé n’a qu’un lien lointain et ordinaire avec le travail. Ce que je percevais au fond se déroulait à la maison et là c’était l’harmonie, la sérénité, la pause. Aujourd’hui, si je sais qu’il était pleinement impliqué dans l’autre partie de la vraie vie (le travail, la société, l’action caritative…), c’est bien grâce aux archives qu’il a laissées. Pour ma part, je me sens à peine capable de restituer d’une certaine façon quelques facettes de son parcours et de poser les jalons d’une éventuelle théorisation de ce qu’il a accompli.
Lamine Bey Chikhi
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