Devant la TSF
Posté par imsat le 6 février 2011
Quand il ne faisait pas la sieste, mon père s’asseyait devant la TSF et écoutait les informations de 13h avant d’aller à son bureau de la rue Saint-Germain. C’est ma mère qui me l’a dit. Personnellement, je ne m’en souviens pas. De toute manière, je ne peux restituer tout ce à quoi, enfant, j’aurais assisté. J’ai déjà eu à dire quelques mots de la sieste de mon père, celle qu’il faisait assis dans le fauteuil vert de notre salon et qui ne durait guère plus d’un quart d’heure. Je crois même avoir souligné qu’elle ressemblait plus à un assoupissement qu’à une sieste.
En général et quels que soient les faits ou les situations que je me remémore, je suis souvent tenté de « broder » autour de l’essentiel qui deviendrait en l’occurrence le réceptacle des évocations les plus marquantes ou les plus singulières. Et épiloguer autour de cet espace, c’est inventer ou arranger des images. C’est quelquefois aussi relater ce qui appartient aux autres. Certes, le moment de détente de mon père devant la TSF, c’était un souvenir de ma mère mais je l’évoque en lui accordant la place qu’il mérite dans ma quête des instants délicieux d’autrefois.
Lamine Bey Chikhi
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