Ahlam Mosteghanemi
Posté par imsat le 13 décembre 2011
Ahlam Mosteghanemi était hier 12 décembre l’invitée de Soirées de la ville, une nouvelle émission culturelle de la télévision algérienne.
Une heure durant et dans un décor fastueux, l’auteure de Mémoires de la chair et Le chaos des sens, vêtue d’une jolie gandoura typiquement constantinoise, a parlé de son parcours littéraire, de son passage de la poésie à la littérature, du succès de ses livres dans le monde arabe, particulièrement dans les pays du Moyen-Orient.
Elle a évoqué Malek Haddad dont l’oeuvre et le rapport (controversé) à la langue française l’ont beaucoup marquée, mais aussi Kateb Yacine qui a connu son père dans le sillage des événements du 8 mai 1945. Elle s’est également attardée sur Constantine, ville d’origine de sa famille, omniprésente dans son roman Mémoires de la chair, et plus généralement dans sa démarche d’écriture.
A propos de l’adaptation, sous forme de feuilleton télévisé, de Mémoires de la chair, la romancière a dit déplorer que la partie algérienne ne se soit pas impliquée davantage dans cette production, au niveau de la distribution des rôles voire de la mise en scène.
« Le feuilleton diffusé en juillet-août 2010 a été regardé par 60 à 70 millions de téléspectateurs arabes; j’en suis d’autant plus ravie que le film parle de l’Algérie, de Constantine, de notre guerre de libération » a t-elle fièrement souligné avant de reconnaître que ce travail présentait des insuffisances techniques même si c’est un succès commercial indéniable.
A la fin de l’émission, l’écrivaine s’est vue remettre les clés de la ville de Constantine, geste hautement symbolique qui l’a fortement émue.
Le présentateur de Soirées de la ville dont j’ai trouvé le premier numéro parfaitement bien concocté, a promis d’inviter d’autres intellectuels algériens et arabes.
Lamine Bey Chikhi
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