Hier et aujourd’hui
Posté par imsat le 24 décembre 2011
« Nous nous sommes presque tout dit ». C’est ce que je soutenais il y a un peu plus d’un an et je le pensais vraiment. Est-ce le cas aujourd’hui ? Il ne me parait pas paradoxal ni étrange de considérer que mon propos d’alors, c’était juste de la littérature, enfin une tentative de formalisation urgente par les mots les plus appropriés de ce qui me restait de mon dialogue riche et privilégié avec Mà. En même temps, cette tentative c’était un exercice de style auquel je m’adonnais dans la suite logique de ce que j’écrivais au sujet des souvenirs de famille. C’était aussi le seul moyen dont je disposais pour faire face aux incidences particulières de l’événement de la mort ; c’était ce qui me paraissait correspondre le mieux à mon tempérament. Il me fallait consigner par écrit ce qui s’imposait à moi à la fois pour ne pas oublier, pour entretenir l’illusion d’une présence et pour contourner la brièveté autant que la superficialité des échanges verbaux généralement liés à ce genre de circonstances. Aujourd’hui, c’est le présent mais ce n’est pas du tout la fin de l’histoire; ça n’a rien à voir avec ce dont nous parlions à ce moment-là ni avec ce qui m’inspirait des anticipations philosophiques que je croyais crédibles. C’est mon message à Mà. C’est ce que je lui dirais de vive voix si elle était encore parmi nous.
Lamine Bey Chikhi
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