Ce que je pense de Bouteflika -24-
Posté par imsat le 30 janvier 2014
Une image forte, émouvante, exceptionnelle, intense. Celle de Bouteflika embrassant longuement l’emblème national sur le tarmac de l’aéroport Houari Boumediene, à Alger, à son retour de Paris où il était allé subir une intervention des suites d’un ulcère hémorragique. C’était à la fin de décembre 2005. Cette image est formidable. On y voit le Président sentir, humer le drapeau algérien, s’en imprégner corps et âme. Je crois même que Bouteflika avait les larmes aux yeux alors qu’il accomplissait ce geste. Tout en collant son visage contre l’emblème national, il le caressa, l’embrassa, le fit passer sur son visage. On aurait dit que ce geste très charnel et d’une esthétique quasi parfaite était scénarisé, arrangé. Or, ce n’était pas le cas. Naturellement, l’aspect protocolaire est toujours visible dans ce type de circonstances. Mais ce jour-là, ce qui captait le regard et que l’on sentait vrai, authentique, sincère et spontané, c’était cette communion particulière avec l’emblème national. On aurait dit que le Président s’était absenté du pays des années durant, une éternité. Le ressentait-il ainsi ? Probablement. Moi, en tout cas, je le vivais ainsi.
La nation, la patrie, c’est ça ! Si je devais illustrer ces écrits, je mettrais cette image. Je l’ai cherchée sur le web, je ne l’ai pas trouvée. Peut-être ai-je mal cherché. Elle est très belle. Ce jour-là aussi était un beau jour. Un grand jour. Quelques semaines auparavant, on avait craint le pire pour notre Président. Dieu merci, il est rentré sain et sauf. Ses retrouvailles avec le pays paraissaient donner à l’emblème national une autre dimension, une autre portée symbolique, une valeur très au-dessus de celles que l’on confère habituellement au drapeau sans d’ailleurs s’y attarder. C’est cela que Bouteflika nous a communiqué ce jour-là et qu’il nous a fait pleinement partager. Cette image, ce n’est pas une séquence banale. Elle raconte une histoire, livre le sentiment profond d’un homme pour son pays, remet la patrie au centre des émotions humaines. Ce jour- là, l’emblème national n’avait pas que des couleurs, il avait aussi une odeur, un parfum. J’y repense avec nostalgie. Je ne saurais dire pourquoi. Je ne saurais non plus expliquer pourquoi je répondrais: « La nation, la patrie c’est tout ça » si on me demandait justement: « C’est quoi la nation, la patrie ? »
Lamine Bey Chikhi
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