Ce que je pense de Bouteflika -1-
Posté par imsat le 4 janvier 2014
J’ai envie d’écrire quelque chose au sujet du Président Bouteflika. Ce ne serait pas forcément un propos en rapport avec le personnage politique, son parcours, en tout cas pas directement. Je sais exactement ce sur quoi je souhaiterais m’appesantir; les idées ne manquent pas. Pourquoi cette tentation? Pourquoi le faire sur mon blog, autrement dit dans un espace consacré quasi entièrement à des évocations nostalgiques ? Eh bien, parce que ce à quoi je songe relève aussi un peu de la nostalgie.
Une appréciation autonome, libre et personnelle. En tout cas, le point de départ, le déclic est intimement lié à des époques que beaucoup de choses relient. Si je suis tenté par l’exercice, c’est aussi parce que j’ai toujours dissocié aisément ce que représentait pour moi Bouteflika de tout le reste (milieu, climat, classe et microcosme politiques…). Ce distinguo s’est toujours naturellement imposé à moi. J’ai toujours perçu le personnage d’abord abstraction faite de tout ce qui se disait de lui dans les médias, dans le champ social. J’ai toujours eu un préjugé favorable à son égard; j’ai envie de dire pourquoi. Je n’ai pas envie de parler de son bilan; ce serait trop facile pour moi. Je n’ai d’ailleurs pas besoin de passer par son bilan pour justifier mon parti-pris, pour me justifier. Au surplus, ceux qui invoquent son bilan pour le défendre ne sont pas toujours convaincants. J’en dirai quelques mots. Je n’aime pas les thuriféraires, les courtisans. Moi, je n’ai jamais sollicité Bouteflika et je ne connais personne de son entourage. J’ai eu à écrire plus d’une quinzaine d’articles dans Le Jeune Indépendant durant la campagne pour la Présidentielle de 2004 pour soutenir son programme. J’ai relu ces articles ; je persiste et signe ! Aujourd’hui, ce n’est pas ce qui m’intéresse. C’est autre chose. Je trouve que ceux qui prétendent l’aimer ne savent pas le dire, le formuler. Je ne parle pas de ceux qui le caressent dans le sens du poil pour des intérêts personnels politiques ou autres. Je pense plutôt à ceux qui me paraissent sincères dans leurs sentiments. Eh bien, ceux-là font l’impasse, me semble t-il, sur pas mal d’aspects intéressants de la personnalité de Bouteflika. Ce dont il s’agit n’est pas nécessairement extraordinaire ou spectaculaire. Cela peut être singulier mais l’important est de le capter, de l’interpréter. Il n’est pas question d’un plaidoyer complètement à décharge. Ce n’est d’ailleurs pas un plaidoyer; juste un point de vue, des questionnements, quelques éléments d’une rétrospective personnelle en lien avec ce que j’ai vu, entendu, retenu de Bouteflika. Je le redis: Ce n’est pas le politique qui me séduit en tant que tel. On peut voir le politique autrement que par les grilles de lecture habituelles. Pour Bouteflika, je dirai que le politique c’est l’homme même pour paraphraser la fameuse formule de Buffon ( « Le style c’est l’homme même » ). Suis-je fasciné par Bouteflika ? Je ne sais pas si on peut parler de fascination. Je pense à une autre forme d’attractivité. Ce que je sais, c’est qu’il y a de multiples passerelles entre ce que je pense de Bouteflika, ce qui me séduit en lui et l’idée que je me fais de l’Algérie. Et dans cette idée, la nostalgie est omniprésente. Et puis, j’étais déjà un fan inconditionnel de Bouteflika alors qu’il dirigeait la diplomatie algérienne (1965-1978)
Lamine Bey Chikhi
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