Ce que je pense de Bouteflika -5-

Posté par imsat le 8 janvier 2014

Il y a des hommes politiques qui passent toujours inaperçus, qui sont effacés, qu’on oublie très vite, quel que soit leur poste (député, sénateur, ambassadeur,  chef de parti, ministre, Président). On en trouve un peu partout dans le monde. En revanche, les personnalités politiques qui ont du charisme, de l’envergure, sont rarissimes; Bouteflika en fait partie, et ce, depuis longtemps. Je le dis ainsi eu égard à ce que l’homme (politique ou autre) doit combiner pour être charismatique.

Comme un joueur sans ballon. Le charisme, c’est un tout, une alchimie, un savant dosage qui implique le discours, les actes, la gestuelle, l’éloquence, le talent, le look, le sens des choses. C’est précisément tout cela que j’ai toujours scruté chez Bouteflika ministre des affaires étrangères ou Président de la République. C’est aussi son charisme qui me le faisait apparaître quelquefois comme une sorte de joueur sans ballon. Ministre, même quand il ne s’exprimait pas, sa présence était marquante, remarquée. Ministre, même lorsqu’il ne disait rien, son regard, ses sourires parlaient pour lui. Quand il recevait ses homologues étrangers, l’ambiance n’était jamais plombée. On le montrait souvent à la télévision. Je ne l’ai jamais vu crispé, maladroit, décontenancé, à court d’idées. Face à la caméra, il était toujours à l’aise. Bouteflika, ce n’est pas un acteur politique, c’est un acteur tout court, mais un acteur dans le bon sens du terme. En le définissant ainsi, je repense au propos de ce monstre sacré du cinéma qu’est Alain Delon sur la nécessaire distinction à établir entre l’acteur et le comédien, entre l’inné et l’acquis. Je partage cet avis. A mes yeux, Bouteflika n’est pas un comédien mais un acteur. On a l’impression qu’il joue à l’acteur et ça nous plait, en tout cas, moi ça me plaît. Pourtant, il est naturellement dans son rôle, il est comme ça. Je m’aperçois que je parle de lui au présent. Eh bien oui, pour la simple raison que, de ce point de vue, ministre ou Président de la République, il est resté égal à lui-même. Son envergure n’est pas dissociable de son image extérieure. En même temps, elle a toujours reposé sur sur le parfait bilinguisme de l’homme. Les 2 vont de pair. « Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement » (Boileau). C’est cette osmose entre la pensée et son expression que j’ai toujours perçue chez Bouteflika.

Lamine Bey Chikhi

 

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