Ce que je pense de Bouteflika -28-

Posté par imsat le 4 février 2014

Peut-on l’évoquer de façon autonome, en l’isolant du reste ? Quand je dis le « reste », je pense à l’entourage, aux membres du  gouvernement et plus généralement à tous ceux qui occupent une place plus ou moins importante dans les institutions de l’Etat (Assemblée nationale, Sénat, ambassades, wilayas…). C’est en tout cas ce que j’essaie de faire sur ce blog en disant ce que je pense de lui. Au surplus, ma tentative visant à le distinguer des autres, tous les autres, ne m’impose aucun effort intellectuel particulier. Tout coule de source. Et dans mon esprit, il émerge naturellement du lot. Suis-je en train de le déifier, de le mythifier au point d’hypertrophier tout ce qui, en lui, le met très nettement au dessus des autres ? Je ne le crois pas. Je considère simplement que c’est un être d’exception et j’essaie de montrer en quoi et pourquoi il l’est. Je pense que si c’est le cas, c’est aussi parce que les autres ne font pas ou ne peuvent pas faire l’effort de réduire le fossé considérable qui les sépare de lui. En d’autres termes, même si je m’amusais à ne parler que des autres, de leur parcours, éventuellement de ce qu’ils auraient réalisé de mémorable, non seulement je le ferais sans aucun enthousiasme mais j’aboutirais (j’en ai l’intime conviction) au même résultat, c’est-à-dire à la conclusion selon laquelle les concernés ne pourraient absolument pas soutenir la comparaison avec lui. Il y a en eux quelque chose de rédhibitoire, quelque chose qui les empêche de devenir des êtres extraordinaires. Je n’instrumentalise pas le raisonnement a contrario pour retourner au point de départ, autrement dit à Bouteflika. Et cependant, force est de relever qu’il n’a ni concurrent, ni rival ni même alter ego qui puisse me faire changer d’avis et me faire dire : « Finalement, il n’y a pas que lui ».

« Parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Serait-ce superfétatoire de préciser que je suis toujours dans une subjectivité qui transcende la perception politique du personnage ? Ce personnage dont je ne me lasserai pas de dire qu’il est tout à la fois dans le réel, la vraie vie, dans notre imaginaire, dans l’histoire, dans le futur tout en étant un potentiel personnage littéraire. Son omnipotence, c’est tout cela à la fois. Je ne suis donc pas du tout dans une appréciation fondée sur ses pouvoirs institutionnels, constitutionnels, ces pouvoirs qui le placent dans une hiérarchie organique somme toute classique voire banale comme il en existe dans les autres pays. Je suis dans ce qui fait de lui un personnage hors du commun et aux multiples facettes. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ». C’est cette très belle formule de Montaigne expliquant son amitié pour La Boétie, que je reprendrais volontiers à mon compte pour synthétiser les choses.

Lamine Bey Chikhi

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