Ce que je pense de Bouteflika -38-
Posté par imsat le 19 février 2014
Je n’étais pas très enthousiaste en le voyant aborder Georges W. Bush lors d’un sommet du G 20. Le chef de l’exécutif américain me paraissait plutôt distrait voire condescendant dans ce contact. On a dit beaucoup de choses négatives au sujet du Président américain. A juste raison d’ailleurs. Je ne vois donc aucun intérêt à rebondir sur ce point. J’ai surtout envie de dire que, à maintes reprises, à la faveur de certaines de ses rencontres avec des personnalités étrangères, la courtoisie de Bouteflika, bien que globalement compréhensible, pouvait quand même être modulée. Dans son « approche » de Bush, ce n’était pas ce que j’escomptais de lui. Pour moi, sa posture, ce jour-là, ne se justifiait pas. Mon point de vue est bien sûr tout relatif; c’est d’abord un aspect purement visuel qui me fait parler ainsi. Sur le fond, je peux néanmoins développer mon propos à partir d’éléments personnels. Bush était certes Président des Etats Unis d’Amérique, autrement dit le numéro 1 de la première puissance mondiale, mais intrinsèquement, en termes de background, de parcours politique, d’expérience dans la gouvernance, de compétence, de savoir-faire dans le domaine des relations internationales, Bouteflika lui est nettement supérieur. Je ne suis pas dans la subjectivité de certains de mes textes précédents. Mon appréciation repose sur des critères tangibles, fiables et parfaitement vérifiables. Au surplus, cela ne concerne pas que la comparaison Bouteflika-Bush; elle est transposable, mutatis mutandis, à d’autres situations similaires ayant impliqué le Président algérien dans son rapport à nombre de ses homologues étrangers. Je pense notamment à Chirac mais aussi à Sarkozy et à d’autres responsables occidentaux ou encore à certains dirigeants arabes.
Il les battrait à plate couture. Du talent, des connaissances, des savoirs, de l’expérience, du sens stratégique et politique, Bouteflika en a à revendre. Les autres sont surtout et en permanence dans le marketing politique. C’est leur image qui se vend plus ou moins bien via les médias, en fonction des conjonctures. Lui n’a jamais été tenté par ce merchandising politique. Dans un monde globalisé, c’est sans doute une déficience. En tout cas, dans l’absolu, dans un contexte dépouillé et à l’abri des manipulations médiatiques, il les battrait presque tous à plate couture. Est-ce exagéré de le formuler ainsi ? Je n’en ai pas le sentiment. Il suffit de réfléchir posément, d’exposer la thématique sans complexe, de définir les critères politiques, culturels, historiques et autres qui permettent d’établir la ligne de démarcation intellectuelle entre les personnes concernées, d’évaluer rationnellement les choses et d’en tirer toutes les conclusions. J’ai déjà procédé au « test ». Le résultat est conforme à mes prévisions initiales.
Lamine Bey Chikhi
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