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Autour de soi

Posté par imsat le 16 novembre 2016

« Guide des égarés » est le dernier livre de Jean d’Ormesson. Je ne l’ai pas encore lu mais j’ai entendu l’auteur en parler à deux reprises. Il en a parlé comme il l’a fait pour ses autres ouvrages, dans la sérénité, l’harmonie, la convivialité. Au reste, il dit presque toujours la même chose mais on ne s’en lasse pas. En tout cas, moi, je ne m’en lasse jamais, et rien de ce qu’il raconte ne me laisse indifférent; au contraire, j’en redemande. Quand j’écoute cet écrivain, j’ai l’impression d’avoir lu tous ses livres alors que je n’en ai lu que deux, dont un recueil de nouvelles, dans les années 80.  Et c’est ce qui me fait dire que la littérature a aussi à voir avec les propos que tiennent les auteurs au cours des entretiens qu’ils accordent aux médias (presse écrite, télévision…). Et finalement, cela constitue un tout dont font naturellement pleinement partie les spécialistes dont on sait qu’ils exploitent également ces sources pour commenter des romans, asseoir leur critique, conforter leurs travaux universitaires. C’est aussi cet aspect qui permet de se demander si on peut tout ramener, je veux dire une oeuvre, à quelques réflexions, une ou deux citations de l’auteur. Je le dis en songeant précisément à d’Ormesson non seulement parce que chacune de ses phrases capte l’attention mais aussi parce  qu’il y a une sincérité, une vérité, une singularité dans ses déclarations. Ses livres reflètent sa vie, c’est lui qui l’affirme. Il ne fait pas partie des écrivains qui fabriquent des histoires à partir d’un logiciel rodé, presque usé. Lui, écrit ce qu’il a vécu, n’a pas besoin d’inventer. Il assume ouvertement avoir eu beaucoup de chance dans la vie du fait de ses origines. Il en parle dans ses romans et répète à l’envi que ce qu’il écrit n’est pas de la fiction. Son dispositif romanesque prend appui sur la réalité de sa vie, de son histoire. Même lorsqu’il lui arrive d’évoquer la politique, son positionnement par rapport aux grandes questions qui agitent, les sociétés, le monde, ses relations avec Mitterrand, la gauche, la droite, il le fait dans une ambiance, une optique littéraire; c’est ainsi que je le perçois. Il résume son Guide des égarés par un constat : les gens ne prennent pas le temps de s’arrêter pour apprécier les choses simples de la vie. Il faut regarder autour de soi. Quand il dit cela, il nous offre une série de possibilités d’interprétation, de méditation. On peut en effet penser à plein de choses, un rayon de soleil, une musique, une scène de rue, le printemps, l’automne, une image du passé…

Lamine Bey Chikhi

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