Bribes d’histoire -25-

Posté par imsat le 15 avril 2019

Qu’est-ce qu’être algérien aujourd’hui ? Je me suis posé la question hier, mais très vite je me suis rendu compte que j’y avais déjà répondu longuement et de façon approfondie à travers les chroniques de ce blog ouvert il y a dix ans.
L’élément nouveau a juste trait au fait que l’actuelle crise politique algérienne corrobore de façon indiscutable mes constats, mes réflexions, mes interrogations antérieurs. Elle me conforte également dans la conviction que j’ai toujours eue quant au lien intime entre un parcours personnel, familial, communautaire, quel qu’il soit, et les éléments qu’on peut en tirer pour une compréhension cohérente d’événements collectifs, régionaux, nationaux. Je n’ai pas cessé de dire à certains de mes proches, en particulier Anis, Beida, Ferid, que je n’avais vraiment pas besoin de me prendre la tête pour saisir la contestation populaire massive en cours en Algérie, et que les clés du décryptage sont à notre niveau, dans notre mémoire individuelle, familiale. Ces clés font corps avec nous, elle sont en nous. Il faut juste faire preuve de sincérité pour en faire usage d’une façon intellectuellement profitable, franche et honnête. Le triptyque Amazighité, Arabité, Islamité est évidemment incontournable dans la décortication des événements actuels. Qu’est-ce qu’être Algérien aujourd’hui ? Moi, j’ai la réponse, ma réponse; je la revendique, je l’assume totalement. Je dois tout de même ajouter, pour me démarquer de ceux, et ils sont probablement la majorité en Algérie, qui banalisent tout, les idées, les innovations, la créativité et finalement aussi la modernité, que ma démarche se veut précisément et délibérément atypique. Oui, le triptyque Amazighité, Arabité, Islamité me va à merveille, mais pas dans sa « version » ordinaire, populiste, hypocrite, instrumentalisée à divers niveaux de la société. Il me convient dans sa quintessence, et cette quintessence renvoie justement aux valeurs morales et éthiques, à une authenticité, une certaine pureté. Cette exigence impose une obligation de moyens et de résultat, pour reprendre une notion fondamentalement juridique. Elle impose de dire les choses non pour faire plaisir ou par convention sociale mais parce qu’on les ressent profondément, parce qu’on les vit au jour le jour, parce qu’elles relèvent aussi de l’intime conviction. Etant entendu que l’intime conviction est censée reposer sur un argumentaire solide, expérimenté, testé et qui a donc fait ses preuves…
Lamine Bey Chikhi

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