Bribes d’histoire -36-

Posté par imsat le 4 septembre 2019

Je crois que la convivialité d’autrefois, en tout cas celle que j’ai tenté de faire revivre à travers des mots, des questionnements, des fragments de souvenirs n’existe plus ou plutôt n’est plus répandue comme elle l’était. Je la retrouve quand même un peu virtuellement dans le groupe littéraire auquel j’ai adhéré sur facebook il y a un peu plus d’une année. C’est comme un sanctuaire, un espace d’échange serein, élégant, interactif. Ce groupe est sélectif; mais il s’agit d’une auto sélection pour ainsi dire; on y adhère si l’on aime vraiment la littérature, l’écriture. On y évoque et partage des souvenirs, des lectures, des rencontres, des lieux. Lorsque je me « réfugie » dans ce groupe, je le fais aussi pour échapper « au bruit et à la fureur » du Mouvement populaire qui en est à son 7ème mois de contestation. Je me suis amusé à tenter un parallèle entre ce que j’écris sur la page FB du groupe en question et mes commentaires sur la situation politique algérienne. Je me suis retrouvé à naviguer entre deux mondes complètement, fondamentalement, radicalement différents.
Avec les fans de littérature, les mots sont pesés, réfléchis, subtilement utilisés, toujours à leur place. On n’écrit pas n’importe quoi ni n’importe comment. On est dans l’exercice de style, pas pour frimer ou épater, mais pour se mettre au diapason de l’auteur dont on parle, de son oeuvre. L’exigence est là !
Le Hirak, lui, suscite, inspire, véhicule de l’agressivité, des invectives, de la tension, de l’exclusion, des violences verbales. On parle de révolution du sourire mais le discours des manifestants est plutôt agressif, sectaire, dogmatique, truffé de contradictions et pas du tout convivial.
En ce sens, oui, le Hirak constitue une rupture (mais ce n’est pas la première dans l’histoire du pays) avec un certain art de vivre, de parler, d’échanger. Il vient en fait s’ajouter aux pratiques, discours, postures qui ont graduellement mis fin aux belles choses encore en vigueur jusqu’à la fin des années 60.
Lamine Bey Chikhi

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