Bribes d’histoire -69-
Posté par imsat le 30 juin 2022
Hier après-midi, j’ai pensé à Touhami D qui travaillait au service de l’état civil de la mairie de Batna dans les années 60-70. Je me suis remémoré le jour où j’étais allé le voir pour refaire notre livret de famille parce qu’il était un peu abîmé. Je le lui avais remis en lui indiquant qu’il pouvait prendre le temps qu’il fallait pour l’établir. Cela ne me dérangeait pas, je n’étais pas pressé, j’étais à Batna pour une bonne dizaine de jours, c’était le printemps, il faisait beau, je retrouvais deux ou trois anciens camarades du lycée. Et surtout, c’était l’occasion pour moi de renouer avec l’orchestre Essaada et ses répétitions de 18 h à 21 h dans le petit local jouxtant le garage de la société de transports Bekhouche. Mustapha Bej, le batteur, était toujours heureux de me revoir. Il me demandait de prendre l’accordéon rouge et de jouer « nos » musiques habituelles (Solenzara, Tombe la neige, La Playa, Que je t’aime…). Il était ravi de m’accompagner à la batterie. Nous revivions dans la bonne humeur l’ambiance d’autrefois. Cette évocation est juste une digression pour dire quelques mots de Touhami qui faisait lui aussi partie du groupe Essaada où il était violoniste. Je voulais surtout préciser qu’il m’avait refait le livret de famille très rapidement, renseignant chaque page impeccablement. Son écriture était magnifique. J’ai repensé à tout cela et je me suis demandé si je l’ai remercié suffisamment. Il avait fait de l’excellent travail en un temps record. Il n’y était pas tenu. Il avait accompli sa tâche de façon minutieuse. Si, aujourd’hui, je crois avoir été parcimonieux et banal dans mes remerciements, c’est sans doute par analogie et parce que tout, dans le fonctionnement et la gestion de l’état civil a été complètement bouleversé, surtout depuis sa numérisation à partir des années 2000…
Lamine Bey Chikhi
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