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Lire, parler, écrire…

Posté par imsat le 31 octobre 2023

Le sentiment de ne pouvoir dire, comme je le souhaite, ce que je pense profondément de certaines questions existentielles qu’en le formalisant par écrit, c’est quelque chose de récent chez moi, ça n’existait pas avant. Jusqu’à la fin des années 70, c’était même exactement l’inverse. Je n’écrivais pas, je parlais. Mais je n’étais pas le seul dans ce cas. Sisseglingou et Sitchad étaient dans le même état d’esprit. Nous dissertions souvent sur nos lectures respectives et sur les films que nous avions vus. Pour nous, cinéma et littérature étaient intimement liés. Nous leur accordions le même intérêt. Sisseglingou et Sitchad avaient un faible pour les auteurs américains (Norman Mailer, Hemingway, Faulkner…). J’estimais, à tort ou à raison, que c’était une posture de leur part, une « stratégie » qu’ils adoptaient juste pour se démarquer de mes goûts littéraires qu’ils jugeaient excessivement francophiles. Je le leur faisais savoir mais ils prenaient un malin plaisir à continuer de me taquiner en orientant quelquefois nos discussions sur des hommes de lettres scandinaves, tel le dramaturge norvégien Henrik Ibsen, occultant délibérément les écrivains de l’Hexagone. En général, je campais sur mes positions même si j’ai reconnu un jour avoir fini, grâce à eux, par lire et aimer La main coupée, de Blaise Cendrars.

Notre point de jonction, notre élément consensuel, c’était indiscutablement Kateb Yacine pour Nedjma naturellement, mais aussi pour ses engagements, sa façon de vivre, ses audaces. Nous en parlions souvent avec enthousiasme au Spleen dont la terrasse ne désemplissait pas entre 18h et 22h. Nous entretenions nos conversations habituelles par notre lecture assidue des pages littéraires du journal Le Monde qui publiait une fois par semaine des nouvelles d’auteurs connus ou inconnus. C’est ainsi que j’ai découvert Nédim Gürsel en me délectant de sa nouvelle Au seuil de l’hiver, de même que l’écrivain allemand Heinrich Boll (prix Nobel de littérature en 1972) dont le texte Les taches de gras, avait retenu mon attention.

Lamine Bey Chikhi

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