I comme Italia -13-

Posté par imsat le 3 mars 2024

« Les idées peuvent nous faire vivre, c’est vrai…Mais nous vivons de sentiments que nous gardons bien secrets » (Pier Paolo Pasolini)
Ne serais-je pas tenté de me répéter à son sujet ?
Je me pose la question parce que  les pensées qui me traversent l’esprit tournent presque toutes autour de ce que j’ai écrit tout à fait au début.
Je disais qu’elle était lumineuse et je continue de le penser. Je disais que son évocation quasi quotidienne, toutes formes confondues,  m’était devenue nécessaire, indispensable, incontournable et je le pense toujours.
Pourquoi ? Je l’ai dejà dit. Mais ai-je tout dit ? Non. Qu’est-ce que je n’ai pas dit ? Plein de choses, peut-être l’essentiel ou le plus important. Je n’aimerais pas banaliser mon propos à son égard, je suis naturellement soucieux d’être précis, de choisir les mots qu’il faut pour expliquer ce à quoi je pense en parlant d’elle. Est-ce que le cinéma, la littérature, la photographie interfèrent dans ma démarche ? Oui et constamment ? Est-ce que c’est moi qui parle, qui écris ou alors tel ou tel personnage incarné par tel ou tel acteur, tel ou tel metteur en scène? Et qu’en est-il du contexte ? Justement, où cela se passe t- il ? À Alger, à  Rome, Florence ou Bologne. Je ne le sais pas vraiment. Quand je pense à Bologne, c’est elle que je vois tout en songeant à Pier Paolo Pasolini le cinéaste, l’écrivain-poète dont c’est la ville natale.
Quand je pense à Rome, c’est aussi elle que je vois tout en me remémorant La Dolce Vita de Frédérico Fellini. I comme Italia c’est tout cela et en même temps autre chose de plus important et qui  transcende ces références. Au fond, je ne saurais  définir cette transcendance. Cela prendrait beaucoup de temps, de longues phrases, et passerait par des nuances, des interrogations, des flash-black, des comparaisons. Il y a aussi des incertitudes à son égard mais aussi des convictions. Je le dis ainsi en considération de sa singularité, de ses aspirations réelles ou supposées, de son mode de vie tel que je l’imagine et naturellement aussi de ce qu’elle donne à voir à travers ses idées, ses photos, ses citations.
Réagirais-je de la même façon s’il y avait entre nous un échange épistolaire, un dialogue direct, périodique sur les choses de la vie ?
Je ne le pense pas. Pourquoi ? eh bien parce que c’est une affaire de liberté, et je crois qu’il y a aussi cette envie de ne pas s’enfermer dans un cadre qui pourrait se révéler contraignant.
Au lieu de s’écrire, il me paraît donc plus convenable de poursuivre la conversation la plus adaptée à ce que nous ressentons, à ce que nous aimons. Et puis, s’il en est encore ainsi c’est bien parce que cela nous plaît, nous arrange et n’est pas du tout figé, culturellement et intellectuellement parlant. Cela dit et tout compte fait, Pasolini a raison…
Lamine Bey Chikhi

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