I comme Italia -17 -
Posté par imsat le 29 avril 2024
« J’ai pensé à vous si souvent que j’imagine, je suppose, que par quelque intuition mystique, vous pourriez bien en être conscient » (Sylvia Plath)
Cette citation a été rapportée par ses soins. Et ce qui est formidable, c’est que cela porte sur l’intuition, un thème qui m’a toujours intéressé et sur lequel je me suis déjà exprimé. I comme Italia a elle aussi déjà eu à partager nombre d’aphorismes ayant trait directement ou indirectement à l’intuition. Cette fois, elle l’a fait au moment précis où j’y pensais fortement. Je pensais à elle comme cela m’arrive plusieurs fois par jour, et en même temps je me demandais si elle était dans la même réflexion, les mêmes questionnements, la même trajectoire psychologique. Je me suis aussi demandé si elle avait pris connaissance de ce que j’écrivais à son sujet, si cela lui plaisait et correspondait à ce qu’elle est en réalité.A cet égard, je ne peux que supputer à partir de certains « indices ». Je n’en suis donc pas sûr. Du reste, je ne suis sûr de rien. Mais souhaiterais-je vraiment savoir si elle aime ce qu’elle m’inspire et que j’essaie de transcrire par écrit tant bien que mal ? Je ne parle pas d’éventuelles réactions brèves et sommaires de sa part. Je pense à quelque chose de consistant, pas forcément académique, plutôt des appréciations ponctuelles, libres, détendues et sincères. En fait, c’est aussi cette incertitude génératrice de questionnements qui me plaît. Est-ce que cela lui plaît aussi ? Je l’ignore. Quoi qu’il en soit, c’est toujours pour moi un moment de bonheur sans cesse renouvelé de faire en sorte qu’elle habite mes pensées et d’être dans une inspiration intarissable. Cependant, tout est en suspens, précisément parce qu’il y a à la fois toujours des aspects à découvrir et des perspectives qui me paraissent improbables. Oui, je sais, je l’ai déjà dit : elle continue de me subjuguer. Par moments, j’ai l’impression d’exagérer, d’hypertrophier ce qu’elle incarne ? Pourtant, aujourd’hui, c’est exactement ce que je ressens tout en sachant que demain je penserai peut être autrement.
J’ai aussi déjà dit qu’elle était une sorte de synthèse des actrices dont elle postait des photos et que la plupart des citations qu’elle rapportait me renvoyaient à elle. Son portrait, c’est tout cela quasi quotidiennement. Mon autre moi-même me fait les mêmes remarques qu’il y a quelques mois. Il estime que je m’enlise complètement dans ce que je lui avais présenté comme un projet de récit autour d’une femme charmante, romantique, un peu mélancolique, très nostalgique et qui sait faire aimer les arts, la littérature et le cinéma. Il trouve que je me répète excessivement, que je manque d’audace dans la formulation de mes sentiments, que je n’ai plus le punch du début et que finalement je donne l’impression de ne pas savoir où je vais. Il m’a même carrément dit ne plus pouvoir me suivre puisque tout ce que j’écris ressemble selon lui à une impasse, une sorte de quadrature du cercle…
Lamine Bey Chikhi
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