I comme Italia -23-

Posté par imsat le 29 juin 2024

« Etreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. » (Albert Camus)
Tout ce que j’ai écrit à ce jour nécessite des correctifs, des précisions. J’y procéderai en temps opportun. En attendant, je continuerai à mettre en exergue ce qu’elle m’inspire. Je ne dis pas tout. Je n’exprime pas tous mes souhaits, loin s’en faut. Et je ne voudrais pas la gêner de quelque façon que ce soit ni banaliser mon propos à son égard. Pourquoi ? Parce qu’elle est toujours inventive, épatante, étonnante, précieuse. D’ailleurs, j’aimerais m’intéresser à quelque chose d’extraordinaire la concernant à partir d’une question centrale : comment expliquer qu’elle transcende toutes les stars de cinéma dont elle poste des photos ? je l’ai déjà dit, elle est toujours chaque actrice qu’elle met en avant tout en restant elle-même ? Je ne la vois pas autrement qu’à travers cette diversité-unicité qu’elle représente merveilleusement. C’est une facette singulière que j’ai perçue assez vite et que je m’étais promis de développer. Je le ferai ultérieurement. Pour l’heure, j’ignore ce qu’elle pense de mes textes. Je me demande même si elle a le temps de s’y intéresser, sollicitée, courtisée qu’elle est par des  dizaines ou des centaines d’admirateurs ou d’amoureux. Je me permets un parallèle avec Nedjma de Kateb Yacine. Les protagonistes Lakhdar, Rachid, Mourad et Mustapha fantasment sur Nedjma, chacun y va de sa prose. Et c’est le narrateur qui arrange le tout à sa manière parce que c’est lui qui raconte et qui scénarise. Eh bien, c’est un peu la même chose pour I comme Italia. Peut-être, certains de mes « rivaux » lui écrivent-ils directement. Peut-être même, l’ont-ils déjà rencontrée. Tout est possible. J’en parle simplement parce que lorsque je pense à elle, je le fais pleinement. Au départ, mes considérations étaient globales, générales. Et puis, peu à peu, je me suis intéressé à des détails. Quoi qu’il en soit, ce qui est constant, c’est qu’elle reste pour moi une formidable inspiratrice. Et un peu plus que cela après certaines décantations. C’est vrai, ce n’est pas constant, ce n’est pas toujours la même verve de ma part. Écrire, c’est important et (dans certaines circonstances) vital, et heureusement que cela existe, mais l’écriture a ses limites. Il y a des choses qu’elle ne prend pas en charge. C’est ce que je ressens à propos de I comme Italia. L’écriture est toujours déficiente face à des situations particulières  même si l’on a pour objectif de construire un récit. Avant-hier, 27 juin 2024, nous avons échangé autour de quelques citations de Camus dans le sillage d’une photo de la plage de Bordj El Kiffan que j’avais prise en avril dernier. Très bel échange au terme duquel je lui ai dit que je la considérais comme une muse au même titre que Milena Jesenska, Nusch, Elsa Triolet, Maria Callas, Nadja d’André Breton, Léa Massari, Anna Karina, Monica Vitti…, que je le pensais vraiment et que je n’étais pas du tout en train de divaguer…
 
Lamine Bey Chikhi

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I comme Italia -22-

Posté par imsat le 23 juin 2024

“Tu es comme une pierre précieuse que l’on brise violemment en mille éclats pour qu’elle puisse ensuite être restituée dans une matière plus durable que celle de la vie, c’est à dire la matière de la poésie.” (Lettre de Pier Paolo Pasolini à Maria Callas)
 Je pourrais ne jamais arrêter d’écrire sur elle. Je suis souvent tenté de le faire. J’en ai envie, j’en ai besoin. Et ce ne serait pas du tout pour dire n’importe quoi. Non, j’ai plein, plein de choses à dire. Encore une fois, mon propos la concerne directement telle que je la vois, telle que je la devine et l’imagine. Et il s’agit toujours d’une évocation fragmentée du cinéma, de ceux qui font le cinéma (artistes, réalisateurs, scénaristes, photographes…) appréciés à travers les yeux d’I comme Italia. Cette envie d’écrire en continu, c’est aussi une volonté de ma part de ne rien oublier. Il m’arrive de me dire : il faut que je rappelle qu’elle aime Jane Birkin, Anouk Aimée, Françoise Hardy, Monica Vitti, Sophia Loren, Romy Schneider, Françoise Dorléac, Anna Karina, Claudia Cardinale, Frederico Fellini, Pier Paolo Pasolini, Michelangelo Antonioni. Qu’elle apprécie aussi Patrick Modiano, Kafka, Bukowski, Rainer Rilke, Proust. J’espère aussi ne pas oublier de parler de son joli prénom. Comment évoquer son prénom ? Je ne le sais pas encore, je trouverai. J’aurais pu terminer ce chapitre hier, j’avais des idées plein la tête, je me disais : « oui, c’est comme ça que je devrais écrire, dire sur le champ, sans tergiverser, ce que je pense, ce que je ressens ! » J’ai interrompu la dynamique que j’avais engagée en pensant la retrouver le lendemain. En vain. Ce n’est pas, ce n’est plus la même inspiration. Certaines phrases, certaines pensées sont magiques, percutantes, époustouflantes mais elles ne le sont vraiment que si elles sont immédiatement formalisées, même partiellement, imparfaitement. Il faudra que je parle de sa façon de marcher à partir de deux ou trois images fugaces, de son sourire également.
Tout cela passe par des flash-back dont certains remontent à près de deux ans. Y aurait-il eu des atomes crochus avec elle sur des centres d’intérêt autres que le cinéma, les questions artistiques et littéraires ? Je ne le crois pas. Le cinéma, la photographie, la chanson classique, l’écriture etc, rien de cela ne m’est étranger.
En vérité, I comme Italia est venue rééquilibrer les choses au moment où tout ce que je continuais à penser, à aimer, restait en moi-même. Et je n’en parlais à personne parce que cela n’intéressait personne. C’est une affaire de milieu, de mode de réflexion. Je le dis comme ça en ayant une pensée pour ma chère mère qui expliquait beaucoup de choses en référence au milieu (social, culturel, familial) de chacun. Avec le recul du temps, je m’aperçois qu’elle avait parfaitement raison de mettre en avant cet argument que j’interprète d’ailleurs à mon profit, de façon restrictive. Et il n’y a rien de péjoratif ou de discriminatoire dans ce renvoi au parcours de chacun. Ce que j’aime chez I comme Italia découle précisément de cette vision de l’histoire. Mon intérêt particulier pour le cinéma et pour tout ce qui s’y rapporte directement ou indirectement s’inscrit lui aussi dans cette optique.
Lamine Bey Chikhi

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I comme Italia -21-

Posté par imsat le 18 juin 2024

« Il est encore temps d’imaginer n’importe quoi, de croire que tu vas apparaître à tout moment. Croire même que tu me cherches. » (Julio Cortázar)
Ce qu’imagine Cortázar, je le pense fréquemment. C’est toujours une affaire d’imagination. Tantôt, c’est volontaire, délibéré et intellectuellement arrangé, construit. Tantôt, il s’agit d’images furtives qui me traversent l’esprit. Au début, ce que j’imaginais se passait, se déroulait à Alger mais au fur et à mesure que j’avançais dans mon récit, je me suis aperçu que mes projections s’établissaient quasi exclusivement en Europe, à Paris, Rome, Bologne. Lorsque je dis projections, je pense à des rencontres fortuites ou organisées, des conversations, des dîners, des balades…
Tout cela passe donc par l’imagination mais dans bien des moments, c’est le rêve qui prend le relais. Imaginer puis rêver ou les deux en même temps, cela ne me dérange pas vraiment. Je crois que cette situation m’aurait mis mal à l’aise si je ne l’avais pas encore intégrée dans un projet d’écriture. Cette écriture, je l’ai voulue dès le départ directement et intimement liée à I comme Italia, tout en lui conférant une autonomie propre. Cette autonomie potentielle est une précaution, une espèce d’assurance tous risques, actionnable à tout moment et d’abord dès l’apparition des signes avant-coureurs d’un tarissement du rêve ou de l’imagination eux-mêmes dépendants des sentiments multivariés que j’éprouve pour I comme Italia. Et puis, ce qu’il me faut préciser, c’est que je suis parfaitement conscient des limites de l’imagination dans sa confrontation avec le réel. Il n’est pas rare que le réel réduise à néant ce à quoi j’aspire et qui finit par ressembler à de l’utopie pure. Le réel, c’est la géographie, l’histoire (collective et individuelle), la politique, les frontières. Ah ! Les frontières… Voici ce qu’en pense Jorge Luis Borges: « Cette idée de frontières et de nations me paraît absurde. La seule chose qui peut nous sauver est d’être des citoyens du monde ». Ce propos est magnifique mais  pour les milliards de personnes qui vivent en général dans les pays du Sud, c’est une utopie. Les frontières contiennent le rêve dans ce qu’il est, c’est-à-dire généralement une vision, un souhait impossible à transformer, à traduire dans le réel. C’est pourquoi, je suis naturellement contraint de tout relativiser à cause de cette question des frontières qui parasite l’inspiration ou du moins qui maintient le sentiment dans un champ théorique, littéraire, platonique.
En même temps, l’écriture, dans un tel contexte, permet de pallier un manque, tout en anticipant une possible absence de relais lorsque tout ou presque aura été dit. Sans l’écriture, est-ce l’inachevé qui finit par prévaloir ? Pas forcément. Je le dis ainsi car je pense au formidable retentissement des multiples facettes du bonheur esquissées par I comme Italia à travers ses évocations artistiques toujours belles, créatives et émulatives. J’aimerais en dire plus une autre fois.
Lamine Bey Chikhi

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I comme Italia -20 -

Posté par imsat le 7 juin 2024

« Rien n’unit aussi complètement deux êtres, surtout si, comme vous et moi, ils n’ont que des mots » (Franz Kafka, lettres à Milena Jesenska)

« Finalement, ne serais tu pas fasciné davantage par l’idée que tu te fais d’elle que par ce qu’elle est réellement et dont tu ne sais pas grand chose ? » me demande t-il.
Yeb m’avait déjà posé cette question et je crois bien lui avoir répondu en mettant en évidence le fait essentiel que ce que je disais d’elle passait par l’imagination.
Les choses ont-elles évolué depuis ? Au fond la question de Yeb est constante, je me la pose de différentes façons. I comme Italia, je la vois telle que je l’imagine mais aussi telle qu’elle transparaît à travers ses tendances artistiques.
Par moments, j’ai comme la certitude qu’elle est exactement comme je le pense, au moins intellectuellement et physiquement. Pour le reste, je ne sais pas. Et puis, j’ai délibérément choisi d’en faire une muse mais toujours à travers l’image multiple ou démultipliée qu’elle donne à voir en exposant régulièrement celle d’une dizaine ou d’une quinzaine d’actrices de cinéma.
L’écriture, la puissance évocatrice de l’écriture, c’est aussi cela, une myriade de possibilités créatives autour de diverses personnalités, cinématographiques en l’occurrence.
I comme Italia est toujours parmi ces personnages, elle les incarne, leur ressemble tout en gardant sa spécificité….
Mais au-delà, il y a ce que je pense savoir d’elle même si cela relève de la supposition. Les supputations permettent de belles extrapolations littéraires. Ce qui me séduit profondément chez elle, ce n’est pas seulement ce que j’en ai dit à ce jour, c’est aussi, c’est surtout ce que je crois qu’elle pense de notre façon de converser non pas uniquement comme un échange culturel plaisant, instructif, agréable qui permet d’oublier un peu ou de contrebalancer les nouvelles catastrophiques des quatre coins du monde et dont nous sommes inondés au quotidien, mais très exactement au sens où l’entend Kafka dans sa citation précitée. Tout passe par les mots et il s’établit ainsi entre nous une communion protéiforme, poétique, littéraire, philosophique, artistique magique.
Je me demande si Yeb ne va pas croire que j’utilise encore des artifices pour que je continue à faire du surplace. Libre à lui de penser ce qu’il veut. De toute manière, je ne lui livrerai pas le fond de ma pensée. Pourquoi devrais-je le faire ? C’est moi qui sens, qui rêve, qui me projette, et surtout qui ressens, pas lui !
Soudain, une citation de Proust me vient à l’esprit : « On n’aime plus personne dès qu’on aime. » Je me rends compte que je suis exactement dans cet état d’esprit lorsque je pense à I comme Italia. Entre le propos de Kafka et celui de Proust, il y a continuité, complémentarité, harmonie, interdépendance. Je suis dans cette exclusivité du sentiment éprouvé, corollaire de la fascination dont j’ai déjà parlé, et je m’interroge sur cette situation pour moi inédite, sans précédent et d’une certaine façon désarmante…
Lamine Bey Chikhi

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