Posté par imsat le 31 juillet 2024
« J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer, tous les luxes alors m’ont paru gris, la misère intolérable. Depuis, j’attends. J’attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide… ( Albert Camus )
Elle trouve que nous avons de fortes affinités. Elle ne tarit pas d’éloges sur moi. Elle ne s’étale pas trop sur ces questions mais les quelques mots qu’elle distille toujours en temps opportun sont agréables. Nombre de citations d’auteurs qu’elle rapporte expriment sa pensée, ses sentiments. C’est aussi ma démarche. Mais le partage ne s’arrête pas là, il nous arrive de rebondir sur tel ou tel aphorisme par de brefs commentaires. Si je me répète, c’est parce que notre dialogue est qualitatif, constructif, exigeant. Il n’y a pas longtemps, elle a réagi a une photo postée par mes soins montrant le bastion 23 à El Kettani, Alger que j’avais accompagnée de la citation de Camus qui titre ce chapitre. On a commencé par dire notre appréciation du joli bleu foncé de la Mer, un bleu pur. Une pureté magnifique.
Et puis, la conversation s’est enclenchée autour de la vie de Camus et j’en ai profité pour évoquer Soleil, le film de Roger Hanin avec Sophia Loren parce que certaines de ses séquences rappellent un peu l’enfance de Camus à Alger. Elle a regardé le film, ça lui a beaucoup plu. Il y a un point que j’ai à peine évoqué et sur lequel je voudrais revenir parce qu’il explique lui aussi pourquoi je donne l’impression de « sacraliser » I comme Italia. En fait je retrouve avec elle un peu l’atmosphère dans laquelle je baignais entre les années 60-70, une convivialité, des conversations heureuses, sur toutes sortes de sujets, une admiration réciproque des interlocuteurs, une déconnection volontaire de toutes les questions susceptibles de fausser, de parasiter la discussion. Ce qui est terrible, c’est que tout cela a disparu et complètement déserté l’environnement actuel. I comme Italia pallie ce manque. Je ne comprends pas que l’on puisse vivre uniquement pour et autour de considérations matérielles. C’est ce que j’observe au quotidien. Que s’est-il passé ces trente dernières années ? la descente aux enfers semble irréversible. Peu de gens s’intéressent à la culture comme nous le faisions dans les années 70. Le consumérisme a tout déglingué. Voilà pourquoi, j’aime ce que représente I comme Italia, une sorte de quintessence. Je pense qu’elle même est exceptionnelle dans son milieu. Je le vois un peu à travers la nature ou le type de réactions qu’elle suscite sur la toile…
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Posté par imsat le 22 juillet 2024
« Il n’y a rien de plus précieux au monde que le sentiment d’exister pour quelqu’un. »
C’est la première fois que je cite Hugo. C’est I comme Italia qui a rapporté cette belle citation. Je la reçois comme l’une des plus judicieuses définitions de notre façon de communiquer, de converser. Quand le sentiment d’exister pour quelqu’un s’exprime d’abord par l’écriture, c’est tout simplement merveilleux. Quelqu’un d’autre que mon alter ego m’a demandé qui était exactement I comme Italia. J’ai répondu qu’elle incarnait plusieurs artistes et personnages de romans. Il m’a aussi questionné sur mon autre moi-même que je fais parler de temps à autre. J’ai fait une réponse similaire en indiquant qu’il était lui aussi multiple. J’ai précisé ne pas savoir sur quoi tout cela allait déboucher. Et comme j’ai senti que mes explications n’étaient pas convaincantes, j’ai indiqué qu’il fallait voir les choses simplement et considérer que j’essaie juste de parler de cinéma et de littérature à travers divers itinéraires. En ce qui concerne, par exemple, le cinéma, au lieu d’en parler comme on le faisait à l’époque où l’on fréquentait assidûment les salles obscures, c’est-à-dire de façon immédiate, sommaire et expéditive, eh bien aujourd’hui, c’est complètement différent, en tout cas pour ce qui me concerne, et je prends le temps de dire ce que j’en pense. Je relie le tout à un fil d’Ariane et ce fil d’Ariane, je l’ai appelé I comme Italia. Pourquoi I comme Italia ? Parce que j’ai aimé le cinéma italien des années 60-70. Le cinéma lato sensu incluant acteurs, actrices, techniciens, réalisateurs, etc. J’ai aussi aimé le cinéma français de la même période ainsi que le co-productions franco-italiennes. A mon interlocuteur, j’ai indiqué que mon propos portait en partie sur une fiction en ce sens que tout ce que j’écris sur I comme Italia en utilisant toutes sortes de médiateurs, résulte d’un rêve et entretient ce même rêve. Mais (et c’est vrai) j’ignore sincèrement où je veux en venir à travers les satisfecits toujours mérités que je délivre à ma muse. Il m’arrive de comprendre mais je crois que cela relève plus de la supposition théorique que du réalisme. Par moments, je me demande si elle ne finira pas par se lasser de mes soliloques. Je comprendrais facilement qu’elle s’en démarque parce qu’il y aurait peut-être un excès de cinéma, de nostalgie, de passé. Une lassitude parce qu’il n’y a que des mots…
En écrivant cela, je repense à notre conversation du 19 juillet. C’était comme un dialogue de film. Des phrases courtes, spontanées, des mots significatifs, des citations magnifiques.
Une sorte d’échange épistolaire en temps réel, qualitatif, inspirant, enrichissant, convivial. C’est souvent ainsi avec elle. Et ce sont de vrais moments de bonheur. Là aussi, le cinéma, la littérature et la vie sont intimement liés. J’aimerais bien inclure dans le récit certaines de nos conversations; je lui en parlerai avant…
Lamine Bey Chikhi
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Posté par imsat le 16 juillet 2024
« Vous êtes vraiment un mystère. Je vous aime. Vous êtes belle, intelligente et vertueuse, et c’est la combinaison la plus rare qui soit. » (F. Scott Fitzgerald)
Belle, intelligente, vertueuse, mystérieuse… Cela correspond-il à ce que je pense de I comme Italia ? Excellente synthèse mais je ne m’en satisfais pas entièrement. D’ailleurs, si je devais m’en contenter, ce serait la fin de l’histoire, du récit. Ce n’est pas la seule raison. I comme Italia est plus que cela. Elle est exceptionnelle, rarissime. Elle est la somme de tout ce que j’ai dejà dit sur elle et je n’en ai pas fini. J’aurais à exhiber nombre de qualificatifs susceptibles de compléter la panoplie de ceux que j’ai déjà utilisés pour la définir. Les mots me manquent. Je ne les retrouve pas, je ne m’en rappelle pas. Je sais juste que cela a à voir avec la générosité, la compréhension, l’indulgence, l’amour de la nature, la douceur de vivre, le savoir vivre, la fidélité. Elle est coquette, et le fait savoir par citations interposées. C’est un personnage romanesque, une héroïne de film d’auteur. Qand je dis film d’auteur, je pense à ceux de Michelangelo Antonioni, Luchino Visconti ou encore de Claude Sautet. Je sais aussi qu’à son contact, je m’enrichis et je me sens le devoir de répondre à une exigence, celle de choisir les mots les plus appropriés pour converser avec elle. Je le fais naturellement. Autre chose, et c’est aussi rare: Avec elle, les mots, les phrases prennent toute leur importance, leur saveur. C’est tout un monde. Elle est italienne et elle adore la langue française, la culture française tout étant eclectique et ouverte à bien d’autres horizons. Elle dit les choses simplement, sans fioritures. Avec elle, en quelques mots, quelques photos, tout s’éclaircit, tout devient possible. Ses apparitions sont des lumières qui s’allument dans les ténèbres. Bien sûr, tout est relatif. C’est précisément parce que tout est relatif et sujet à comparaison que rien de ce qu’elle écrit ne m’est indifférent. Ce n’est pas virtuel, c’est réel ! Par moments, elle donne l’impression de dire les choses sur la pointe des pieds. Ah, oui, le mot bonification me vient à l’esprit, il fait partie des mots que j’aime beaucoup mais que j’oublie fréquemment. Je voudrais dire qu’au contact de I comme Italia, je me sens devenir meilleur d’un point de vue artistique et intellectuel. Avec elle, il n’y a pas de nivellement par le bas. Elle est humble mais audacieuse et sait frapper les esprits. Avec elle, la médiocrité n’existe pas. C’est la quintessence qui prévaut. Je ne crois pas avoir trouvé chez les personnes que j’ai connues ou fréquentées par le passé, l’intensité, le ravissement, la qualité, la pureté qui caractérisent mes échanges avec I comme Italia. L’énoncé de ces aspects dépasse largement la beauté, l’intelligence, la vertu et le mystère qui concourent à la magie continue de la rencontre. La citation de Fitzgerald est superbe. Elle se suffit à elle-même, comme toutes les citations des grands auteurs. Mais moi j’ai besoin de la décrypter, de la disséquer pour en tirer la substantifique moelle. Et toutes les extrapolations que je tente à partir de ce levier concernent exclusivement I comme Italia.
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Posté par imsat le 12 juillet 2024
« Quand on aime quelqu’un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu’à la fin des temps » (Christian Bobin)
Je me suis demandé à qui elle ressemblait le plus ? J’avais déja dit qu’on pouvait la comparer à chacune des actrices dont elle poste régulièrement des photos, mais qu’elle conservait pleinement sa personnalité, sa singularité. Il y a donc cette analogie possible mais il y a ce qui la caractérise intrinsèquement. Ce sont deux aspects à la fois complémentaires et distincts. Cela m’intéresse d’en dire quelques mots mais je ne voudrais pas que mon « verdict » soit définitif. Au contraire, tout est susceptible de changer du jour au lendemain justement parce qu’elle m’inspire une multitude de sentiments et d’impressions. C’est d’ailleurs en ce sens qu’elle est exceptionnelle. Hier, par exemple, je me suis dit : « je trouve qu’elle se rapproche le plus d’Anouk Aimée physiquement, intellectuellement et artistiquement. » Mais mon propos n’est-il pas volontariste ? Pourquoi Anouk Aimée ? Parce que j’ai tout récemment regardé un entretien qu’elle avait accordé à une chaine de télé canadienne en 2018. Et dans cette magnifique conversation que j’ai suivie avec délectation, j’ai trouvé Anouk Aimée subtile, pudique, romantique, nuancée, sensible, réceptive, élégante à tous points de vue, humble, charmante, séduisante, extrêmement fluide, impeccable et finalement parfaite. En la regardant, en l’écoutant, je pensais en filigrane à I comme Italia. Le lendemain, je le lui ai fait savoir, elle a beaucoup apprécié. J’ai adoré sa réaction. Elle a accompagné son commentaire d’une belle photo d’Anna Karina, l’index sur la bouche comme pour dire chut….Si je m’appesantis sur ce parallèle avec Anouk Aimée, c’est d’abord parce que dans l’entretien précité, elle se livre avec une sincérité absolue. Une sincérité que je ne retrouve pas chez d’autres actrices. Et lorsqu’elle cherche les mots appropriés pour dire les choses, elle est tout aussi spontanée. Et puis surtout, rien dans ce qu’elle dit n’est sujet à polémique ou contrariant, c’est clair, lisse, transparent. Et quand elle ne dit pas les choses, on les devine et ses silences, souvent brefs, sont éloquents, agréables. Alors est-ce que I comme Italia, c’est définitivement et exclusivement Anouk Aimée ? Aujourd’hui, je dis oui mais c’est transitoire. Je ne crois pas qu’une autre actrice puisse rivaliser avec Anouk Aimée et se substituer à elle dans la comparaison que je tente avec I comme Italia. Enfin, une question reste en suspens: Comment I comme Italia prend-elle mon insistance à la comparer systématiquement à des actrices ? J’aimerais bien le savoir…
Ce qui est extraordinaire et étonnant c’est que le besoin que j’éprouve de la chercher, de la deviner, et finalement de la retrouver dans la plupart des citations que chacun de nous partage me paraît indépassable, insurmontable…
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Posté par imsat le 7 juillet 2024
“Tu écriras un roman sur moi. Tout s’affaiblit, tout disparaît. De nous il faut que quelque chose reste…” (Nadja à André Breton)
2 juillet 2024, journée caniculaire, ciel couvert, stress multiforme, atmosphère anxiogène…et surtout aucune nouvelle de I comme Italia. Habituellement, elle se manifeste tous les deux ou trois jours. Cette fois, aucun signe de sa part depuis près d’une semaine. On aurait dit une éternité. Je me suis un peu inquiété. Peut-être un break de sa part. Du reste parfaitement mérité. Peut-être, est-elle souffrante. J’espère que non. J’avais l’impression de revivre la même situation que celle générée par ma brève mais magnifique rencontre à Paris, avec Gilda, au début des années 90. Gilda était allée visiter le tombeau de Napoléon aux Invalides. J’ai préféré l’attendre dehors. Au bout de trois quarts d’heure, je commençais à m’impatienter, et comme il faisait chaud, je me suis demandé si elle n’avait pas eu un malaise, j’ai aussi pensé à une disparition, un rapt ou quelque chose comme ça; en quelques minutes, j’avais envisagé les hypothèses les plus pessimistes, sans raison. J’avais le sentiment qu’un être très proche venait de me quitter, subitement. J’étais fébrile et pris de panique. Il n’y avait rien de rationnel dans ma réaction. C’était à la fois physique, psychologique et émotionnel…
Ces impressions étranges et a priori totalement dénuées de fondement, je les ai un peu ressenties tout récemment à propos de I comme Italia du fait de son silence prolongé. Sensations il est vrai exacerbées par le climat ambiant, délétère à tous points de vue, outre certaines considérations liées à des problématiques bureaucratiques usantes. En fait, j’avais besoin d’elle, de la lire, besoin impérieux, presque vital. Sa présence, c’est son écriture. Elle seule pouvait venir tempérer mon spleen, éclaircir les perspectives, me redonner le moral….j’avais besoin de la lire ou la relire, de lire ses mots, ses phrases, ses exclamations (Oh ! Vraiment !), de continuer à l’imaginer à travers sa façon toujours entraînante et plaisante de dérouler citations, commentaires, photographies, etc. Oui, je suis devenu dépendant de ce qu’elle donne à lire, à regarder, à se souvenir, toutes circonstances confondues. Ses mots, ses phrases, sa délicatesse, sa subtilité convergent pour devenir des lumières, pour donner des raisons d’espérer, et enjoliver la vie….Je suis évidemment complètement d’accord avec Alphonse de Lamartine: « Un être vous manque et tout est dépeuplé ». Elle le sait, je le lui ai dit. Et je m’empresse de préciser que je ne suis pas du tout enlisé dans ce qui pourrait apparaître encore une fois comme un éloge renouvelé de I comme Italia. C’est l’inspiration qui me guide, elle n’est pas toujours la même, il y a des moments où l’envie d’écrire est à la fois extrêmement puissante, dynamique et pleine de ramifications. Ce sont des moments privilégiés, exceptionnels. Ils sont féconds, induisent d’époustouflantes idées d’écriture et ravivent des myriades de souvenirs.
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