I comme Italia -30 -
Posté par imsat le 16 août 2024
« J’écris parce que je n’arrive pas à être heureux, quoi que je fasse. J’écris pour être heureux » (Orhan Pamuk)
En quoi I comme Italia incarne t-elle pour moi la quintessence ?
La quintessence c’est tout à la fois le meilleur, la pureté, le raffinement, la substantifique moelle, et plein d’autres qualités ou valeurs généralement rarissimes. Générosité, convivialité, réceptivité, respect, intégrité morale, charme, séduction, tact, compréhension, esprit littéraire et plus globalement artistique, intelligence, subtilité…, la quintessence, c’est tout cela. J’ai réfléchi entre le moment où j’ai dit qu’il n’y avait rien au dessus de la quintessence, et aujourd’hui. Eh bien, je crois qu’il existe une chose qui transcende cela et ça s’appelle le paradis, non pas le paradis dans l’au-delà mais le paradis ici bas, sur terre. Je le lui dirai. Elle va en rire un peu et trouvera mon propos exagéré. Elle ne me le dira pas directement. Elle est pondérée et humble. Oui, je reconnais que tout ce que j’ai déjà dit à son sujet paraît excessif. Pourtant, non seulement je le pense sincèrement mais je le justifie dans tous les cas et de diverses façons. Je serais tenté de parler, comme Jules Renard, d’un morceau de paradis. I comme Italia serait donc un morceau de paradis sur terre ? Oui, pourquoi pas ? Et pourquoi pas le paradis tout court, tout simplement, le paradis dans son intégralité ? Je pense ici évidemment au paradis tel que je le conçois, tel que je l’imagine et qui n’a rien à voir avec des considérations ou des critères matériels. Ce qui prévaut dans ce que j’imagine relève de l’esprit, et est intimement lié à des affinités intellectuelles, culturelles exceptionnelles, convergences qui constituent le socle sans lequel rien de positif n’est possible. Comment expliquer que je puisse parler de paradis juste dans le sillage d’une conversation distancielle ? Est-ce possible d’apprécier à ce point une personne par le seul échange de mots (phrases, aphorismes, sensations, impressions sur des photos, des films…) ? Je me le suis demandé et dans ma quête de réponse, je ne vois que le merveilleux, le sublime.
Le pouvoir évocateur des mots suffit-il à expliquer la dimension paradisiaque de mon inspiratrice ?
Pour moi, c’est indiscutable. Mais pas n’importe quels mots. Non. Les mots choisis, mesurés, triés sur le volet même dits spontanément. Et puis, cela devient une habitude. Les mots, c’est l’écriture. La citation d’Orhan Pamuk correspond en partie à l’explication que je donne sur ce qui me motive lorsque j’écris pour I comme Italia.
Lamine Bey Chikhi
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