I comme Italia -45-

Posté par imsat le 8 décembre 2024

« Peut-être faut-il que, parmi tous les personnages qui figurent dans une vie, il se trouve une force inconnue, un être presque symbolique qui vient à votre secours sans qu’on l’appelle » (Boris Pasternak, Le docteur Jivago)
J’ai souvent des idées plein la tête à son sujet. Je me promets systématiquement de lui en parler et en fin de compte, il n’en reste pas grand chose ou alors je crois (à tort) les avoir sauvegardées dans un coin de ma mémoire pour les évoquer en temps opportun. En général, ça revient mais sur le moment, j’ai d’abord l’impression qu’elles sont importantes au moins d’un point de vue littéraire et sentimental. Je songeais, par exemple, à ses absences récurrentes de ces derniers mois, des breaks d’une semaine ou davantage. Elle en avait certainement besoin. Je cite ce point, non pas pour m’interroger sur ce qu’elle fait durant ses absences mais pour leur impact sur mes pensées et en même temps parce que l’idée de m’éloigner, moi aussi, de twitter me trotte dans la tête depuis longtemps. Ce serait peut-être positif, psychologiquement parlant. Mais pourrais-je vraiment le faire ? Je me le demande. Pourrais-je supporter de ne pas la lire ni de converser avec elle pendant une semaine ou dix jours ? Et puis il y a ce qui se rapporte à l’Algérie, et toutes les questions y afférentes que je commente en général dans la contrariété, la colère. Mes opinions sont néanmoins absolument nécessaires en dépit (ou à cause) du contexte, comme je l’ai déjà expliqué dans un chapitre antérieur.
Oui, théoriquement, je pourrais prendre du recul.  Je vais voir et me préparer en conséquence. Je vais peut-être même en parler avec elle. Son point de vue me serait utile puisqu’elle sait ce que c’est.
De toute manière, même si je prends du recul par rapport à twitter, mon récit se poursuivra. Je le redis, c’est un récit sans fin. Et puis, c’est une autre démarche…
Je souhaitais aussi lui parler de notre façon (publique) d’échanger. Qu’en pense t-elle ? En tout cas, et pour ma part, je ne me serais jamais cru capable d’exhiber ouvertement des facettes de ma subjectivité. Je ne me suis pas du tout interrogé en me lançant dans ce « processus ». C’est un autre moi-même qui converse avec elle. Je crois que c’est la seule explication ou plutôt l’explication première. Mais il y a aussi la dimension sentimentale incitative. C’est cette source d’inspiration que j’aimerais explorer mais qui reste toujours connectée au point de départ. Et le point de départ, c’est « I comme Italia. »
En attendant, je livre ci-après pour mémoire des extraits de notre bel échange du 30 novembre dernier.
Comme toujours, c’est elle qui a pris les choses en main. Oui, bien sûr, j’ai impulsé la conversation à partir d’une photo montrant une demeure dans un endroit improbable, un immense rocher, quelque part dans le monde. Cette photo était précédée de la question suivante:
« Accepteriez-vous de vivre ici durant 1 an avec nourriture, eau, électricité et internet mais sans descendre du rocher pendant toute la durée du séjour ? »
Moi: « Oui, si « I comme Italia » accepte de m’accompagner. Je suis convaincu que notre séjour sera magnifique.
Pourquoi ? Eh bien, parce qu’elle est fascinante, créative, talentueuse, nostalgique, sensuelle, inspirante, fan de Neruda, Anouk Aimée, Modiano et de photos en noir et blanc. »
Elle : oui avec plaisir mais j’ai peur du vertige…
 Moi: moi aussi mais j’en ai l’habitude. Négocions alors un autre endroit
Elle : Rome (suivi d’une magnifique photo de la cité éternelle prise par ses soins. 
Et d’abord, quel plaisir de vous retrouver !
Moi: Plaisir absolument réciproque. J’ai essayé de l’anticiper ces derniers jours, mais vous lire, c’est autre chose. C’est particulier. Et quand je dis c’est autre chose, cela signifie l’ineffable. D’ailleurs, c’est souvent ainsi.
Elle: Merci ! vos mots sont des caresses…
Toute fleur ouvre, en s’ouvrant, autre chose, beaucoup plus qu’elle-même.
C’est pressentir cela qui vous surprend et vous donne de la joie
Moi:  Vous arrive t-il d’éprouver le besoin, l’envie de vous indigner, de vous mettre en colère? Je ne vous imagine pas vous révolter ou pousser des coups de gueule.
Elle : Non. « Je rends hommage à ceux qui parlent au vent, les fous d’amour, les visionnaires, à ceux qui donneraient vie à un rêve. Aux rejetés, aux exclus. Aux hommes de cœur, à ceux qui persistent à croire aux sentiments purs. À ceux qui sont ridiculisés et jugés. A ceux qui n’ont pas peur de dire ce qu’ils pensent et qui n’abandonnent jamais. »
(Miguel de Cervantes)
Moi: « A ceux qui persistent à croire aux sentiments purs… » oui, c’est très beau.
J’avais raison, elle est délicate, conciliante, sincère, généreuse, sage. Elle a le sens de la poésie et de la solidarité. C’est un esprit libre.
Moi : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même,
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. » (Paul Verlaine)
 
Lamine Bey Chikhi
Post-Scriptum: pour moi, « I comme Italia » incarne bel et bien la force symbolique évoquée par Boris Pasternak.

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