• Accueil
  • > Archives pour janvier 2025

I comme Italia -55-

Posté par imsat le 28 janvier 2025

« En amour, ce qui restera éternel, c’est le souvenir des échanges et des partages. Alors je t’écris, pour garder une trace vivante de toutes nos rencontres. »  (Jacques Salomé)
Je crois avoir abondamment expliqué pourquoi j’ai choisi de titrer provisoirement mon récit « I comme Italia » en mettant en avant le rapport de mon inspiratrice à la culture, aux beaux arts, au cinéma. Mais je n’ai pas suffisamment insisté sur le fait que son lien notamment avec le cinéma ne se limite pas seulement à l’intérêt qu’elle porte aux photos de stars, aux aspects formels, apparents du 7ème art. Ivana est aussi une spectatrice avertie, critique et créative du cinéma. Converser avec elle autour des films les plus marquants (italiens, français, américains ou autres), c’est joindre l’utile à l’agréable. Le dialogue avec elle est instructif, sympathique, lisse, jamais polémique.
Le 20 janvier, sur France TV, j’ai regardé Une histoire d’amour et de désir de la réalisatrice tunisienne Leyla Bouzid sorti en 2021, avec Sami Outalbali et Zbeida Belhajhamor. Voici ce que j’ai dit du film:
La poésie amoureuse à l’épreuve du réel. Lire, aimer, céder à la tentation….Tout est lié. Ce film est une pépite cinématographique. J’ai beaucoup aimé. Sami Outalbali est un acteur talentueux. Parfaitement en phase avec sa partenaire Zbeida Belhajamor. La réalisatrice Leyla Bouzid a joliment mis en exergue (en images) les éléments saillants de l’histoire.
Un film plein de poésie, de rêves, de désirs.
Le lendemain, Ivana a réagi :J’ai acheté le film et je le verrai ce soir. Merci, Cher Lamine, pour le conseil.
Moi: Bonjour Chère Ivana ! Ravi de vous lire. Ce film, jonction entre la poésie et le réel, vous plaira. Je suis tombé dessus par hasard. Là aussi, le hasard a bien fait les choses. Une belle découverte.
Nous en parlerons ce soir si vous êtes disponible. En attendant bonne journée.
Ivana, faites-moi signe quand vous aurez vu le film. Merci.
Elle : Oui, je vous ferai signe. À plus tard.
Moi: Ok. J’aimerais connaitre le point de vue de la scénariste ou de la réalisatrice que vous auriez pu être.  Et en même temps votre avis de cinéphile. Merci
Elle : Merci, Cher Lamine, c’est un film précieux, intelligent et raffiné ! J’ai adoré découvrir le poème de Majnûn. Laylâ, une femme unique au nom de la nuit.
Moi: Chère Ivana, vous avez parfaitement résumé le film.
Précieux, intelligent et raffiné. Ces trois mots sont merveilleux.
Merci
Elle poste une photo de Keira Knightley (un charme fou) suivi de ces vers:
“Je promène mes yeux vers le ciel, dans l’espoir que ses yeux, fixés là, croiseront mon regard.” (Majnoun Le fou de Leyla)
Puis : « Des gouttes d’eau sur une paroi de douche et sur le dos d’un jeune homme et, puis, ses yeux apeurés qui, dans sa première journée à la fac, aperçoivent un rayon de soleil: une  jeune fille aux cheveux roux, pleine de lumière et de sourire. »
Et toujours de sa part, une photo de Romy Schneider pensive et sur le point de s’endormir.
Moi: J’aimerais vous poser une ou deux autres questions sur le film. Sur sa portée poétique, son apothéose.
Peut-être, ce soir…
« Les poètes travaillent la nuit quand le temps ne les presse plus, quand se tait la rumeur de la foule et que cesse le lynchage des heures » (Alda Merini)
Elle : Avec plaisir 
Moi: La séquence finale du film (la scène d’amour) est comme une consécration pour l’étudiant. Le passage de la dimension romantique de la poésie à une extrapolation physique. (Les sens)
Avez-vous remarqué son sourire, son regard ? Le bonheur et comme un remerciement à la poésie…
Elle : Oui, je l’ai remarqué
Moi: Si vous étiez réalisatrice, vous tourneriez autrement « Une histoire d’amour et de désir » ?
Qu’est-ce vous changeriez de fondamental ?
Elle : non parce que le film est lié à un ancrage référentiel 
Moi: Oui, c’est vrai vous avez raison 
Moi : La fin heureuse du film est à contre-courant de l’histoire de Qays Majnoun Leyla.La réalisatrice l’a fait à dessein pour répondre à ce que nous souhaitions dans notre for intérieur ? Ou alors est-ce une touche personnelle de sa part pour éviter la linéarité du récit ?
Elle : « Je souhaitais filmer un jeune homme qui ne parvient pas à vivre pleinement son sentiment amoureux, un homme de culture arabe, parce que c’est la culture que je connais le mieux, qui doute, qui a des fragilités, qui n’assume pas ses élans de vie. » (Leyla Bouzid)
Moi :Excellente explication. Un homme de culture arabe et qui ne connait que la langue française. Comment concilier cela ? Par un investissement graduel mais total, intellectuel et physique, dans la poésie. Oui, c’est le message.
Moi: Les interprètes du film ont bien joué. Il ne s’agit pas pour moi de les départager. Chacun a porté et assumé son rôle. Mais je trouve que Sami Outalbali, que je ne connaissais pas, est l’élément moteur, catalyseur de l’histoire. Enfin, c’est juste un avis préliminaire.
Moi: La fin heureuse de l’histoire ressemble un peu à celle du film « Les Jeunes amants » avec Fanny Ardant, dont nous avons parlé la semaine dernière.
Vous vous attendiez à cet épilogue ?
Elle : Non, parce que Ahmed est timide et conservateur. Mais la poésie et la présence de Farah qui est la joie de vivre ont fait le miracle.
Moi: Le miracle de la poésie et la dulcinée oui !!!
Elle : La poésie arabe… Il y a “Le fou de Laylâ” et l’amour pur, mais il  y a aussi Le jardin parfumé et “L’Interprète des désirs ardents”, la poésie érotique arabe que Ahmed découvre et qui le guide vers la concrétisation du désir.
Moi: D’ailleurs, à propos de Majnoun Leyla, les spécialistes ont évoqué le passage de cette histoire de son espace oriental à une dimension universelle qui a inspiré bien des poètes et écrivains. La poésie fédératrice, unificatrice.
Elle : « Je suis à toi. Aussi loin que tu sois, aucun vent ne souffle sans m’apporter ton parfum, aucun oiseau ne chante sans m’appeler par ton nom. Chaque souvenir qui a laissé sa trace en moi persiste à jamais comme une partie de moi. » (Eric Clapton, inspiré de Majnoun)
Et Louis Aragon reprend la légende dans son récit-poème Le fou d’Elsa.
Moi : inspiration universelle 
Elle: “Donne-moi ta main, je la mettrai sur mon cœur et ensuite je m’en irai.”
Moi: je viens juste de poster des extraits d’un poème d’Aragon spécialement pour vous
  »Que serais-je sans toi qui
Vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un
Cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au
Cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement… »
Lamine Bey Chikhi

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia- 54-

Posté par imsat le 23 janvier 2025

« Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil » (Christian Bobin)
David Chavalarias, mathématicien, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des réseaux sociaux, a récemment exhorté les internautes à quitter twitter parce que c’est devenu une machine à manipuler l’opinion.
Voici ce que j’ai écrit immédiatement après avoir pris connaissance de son message: « Moi, je reste sur twitter pour une seule personne et cette personne c’est « I comme Italia ! » C’est philosophique, culturel, litteraire, poétique, physique…Je ne suis pas addict à twitter, je suis addict à « I comme Italia » et ce n’est pas du tout la même chose. » Elle m’a remercié. J’ai ajouté que mon premier réflexe en me connectant était de voir si elle même était en ligne, si elle avait posté des commentaires ou des photos. Aujourd’hui, Twitter n’aurait aucun intérêt pour moi s’il n’y avait pas « I comme Italia ». Si elle venait à quitter ce réseau social, j’en ferais de même sans aucune hésitation. Au surplus, je ne communique qu’avec elle, et comme elle est irremplaçable, je ne regretterais pas de m’éloigner de ce réseau si elle décidait de le quitter.  Donc, oui, je le confirme : je suis totalement addict à Ivana mais pas du tout à twitter. Serais- je amené à m’éloigner de ce réseau pour des raisons indépendantes de ma volonté ? Oui, s’il s’agit d’une force majeure. Pour l’heure, j’y suis, j’y reste sans pour autant exclure l’hypothèse d’une sorte de période sabbatique.
Les perspectives sont aussi un peu liées à la poursuite de mon récit dans la mesure où j’écris ce que m’inspirent à la fois les commentaires, les citations d’Ivana et nos conversations. Pourrais-je continuer à écrire en faisant abstraction de ses réflexions, de ses exclamations, de certains silences ? Oui, mais cela n’aurait pas la même saveur ni la même puissance évocatrice. En revanche, je me suis demandé ce que deviendrait notre relation une fois que j’aurais finalisé mon récit ? J’ai besoin d’écrire encore un certain nombre de chapitres pour parvenir à quelque chose de consistant, peut-être dans le courant de cette année. Mais aprés, que faire ? Je n’en sais strictement rien. Là, je parle tout seul et je ne sais pas du tout ce qu’elle pense. Je m’étais promis en août 2023 d’écrire un récit sur elle, je le lui avais dit, elle m’avait encouragé à le faire, j’étais motivé et archi sûr d’engager et de mener à bien cette démarche à partir d’un sentiment naissant, parcellaire, confus, par moments évanescent, mais extrêmement motivant. Et au départ, ce sentiment était juste connecté à ses mots, ses bribes de phrases, ses formules de politesse. J’étais amoureux de ses mots, de ses phrases, de sa superbe posture sur une photo en noir et blanc. Les choses ont évolué, écrire sur elle est devenu un rituel, il y avait certes du volontarisme de ma part parce qu’il me fallait tenir parole, relever le challenge, mais je devais aussi faire en sorte qu’il y ait toujours de l’inspiration. Et l’inspiration, c’est Ivana avec ses qualités, sa culture, son amour du cinéma, de la poésie, ses silences, ses non-dits. Qu’en sera t-il une fois le récit achevé ? J’ai dit à maintes reprises que ce serait une histoire sans fin parce que Ivana est une inépuisable source d’inspiration. Et au fond, ce que je sais d’elle, c’est son rapport à la culture dans sa globalité. Ce n’est pas elle dans la vie réelle (ou si peu), dans ses souvenirs. Elle n’en parle pas. Je ne lui ai jamais demandé de m’en parler, sans doute parce que je ne suis pas dans ce genre de questionnement. C’est ma conception de la liberté et du jardin secret de chacun. Ce que je crois, c’est qu’elle en sait beaucoup sur moi, sur mes souvenirs à travers ce que j’ai publié sur mon blog et dont elle m’a dit avoir lu des extraits. En définitive, nous sommes dans un échange de type épistolaire sur deux espaces différents. Sur twitter, nous conversons périodiquement, et moi, dans l’écriture du récit, je rends compte de nos conversations en les commentant à ma façon, en considérant au plus près ce qu’elle suggère, ce qu’elle m’inspire. Je n’oublie pas de rappeler que c’est sur twitter que je l’ai connue, dans une ambiance que j’ai très vite trouvée magnifique et à laquelle je me suis aisément adapté. Je ne vois pas en quoi notre relation est ou serait impactée ou menacée par la manipulation médiatique dénoncée par de plus en plus d’internautes. J’espère pouvoir continuer à parler avec elle de cinéma et de poésie tout en poursuivant l’écriture automatique, instinctive du récit. Récit dont je sais parfaitement qu’il comporte des maladresses, des incohérences, des lacunes stylistiques auxquelles je remédierai le moment venu.
Lamine Bey Chikhi

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia-53-

Posté par imsat le 19 janvier 2025

« La féminité est comme un poème : elle ne s’arrête pas à ce que vous voyez, mais à ce qu’elle vous laisse imaginer. » (Alda Merini)

Nombre d’actrices italiennes parlent couramment le français. Je pense en particulier à Sophia Loren, Léa Massari, Gina Lollobrigida, Monica Vitti. « I comme Italia » n’est certes pas une actrice. Elle aurait pu l’être. Elle est un peu plus que cela. Elle fait partie des italiennes les plus françaises, non seulement parce qu’elle maîtrise et aime la langue française, la culture française, mais parce qu’elle est aussi un peu (beaucoup ?) parisienne. Si j’introduis ce texte par cette observation, ce n’est pas uniquement au regard de l’histoire, c’est aussi et surtout pour souligner que c’est parce que « I comme Italia », donc Ivana dont j’ai déjà dit qu’elle était polyglotte, parle et écrit parfaitement et, ajouterais-je, délicieusement la langue de Molière que nos conversations sont fécondes et fluides. Il n’y a pas de barrière linguistique. C’est donc d’abord compte tenu de cet élément que je me suis senti très vite à l’aise dans nos premiers échanges. La qualité, l’inventivité, les rebondissements souvent surprenants de notre correspondance, tout cela a été facilité par notre partage, notre appréciation de la langue française. Dire qu’Ivana est une artiste complète, c’est mettre en exergue tout le reste, l’ouverture aux cultures du monde, l’amour du cinéma italien, français, américain, de la poésie, de la littérature mondiale…elle transcende les frontières. Elle fait preuve d’une créativité systématique. On pourrait évoquer à son sujet le principe de Lavoisier selon lequel « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Et en effet, rien n’est figé avec elle. C’est spontané et quasi immédiat de sa part. Lorsque je poste une citation, sa réponse est multiforme et variée, elle réagit par une autre citation tout en illustrant le propos par une photo, et nous approfondissons ainsi cet échange croisé qui devient en moins d’une heure une relation épistolaire dense et inspirante. Et cette relation, Ivana la dynamise, la réinvente, lui donne des couleurs inattendues, positionnant sa façon de communiquer dans un champ ouvert à tous les rêves. Si j’ai choisi une citation d’Alda Merini pour titrer ce chapitre, c’est parce que Ivana, tout en jetant la lumière sur les artistes, nous donne à imaginer tout ce qu’il peut y avoir au-delà de l’apparence. Elle exprime sa féminité via tout ce qui se rapporte à l’art, à la culture. Sa plus value, sa valeur ajoutée est précisément là. Il ne s’agit pas pour elle de se contenter de répercuter images, citations et commentaires mais de créer une interactivité elle-même génératrice d’émotions, de souvenirs nostalgiques, d’instants de bonheur. En ce sens, elle intervient comme une scénariste, elle plante le décor, crée une ambiance, une atmosphère et nous propose des flash-back cinématographiques et photographiques qu’elle commente agréablement. La conversation est toujours détendue, conviviale. Je ne suis pas uniquement dans la subjectivité en le disant. J’ai pris la peine et le temps de voir ailleurs, de comparer, et je me suis rendu compte qu’elle était unique, exceptionnelle, que sa démarche était singulière. Ivana, c’est aussi l’élégance, l’appréciation de la mode toutes époques confondues, la délicatesse du propos, le sens du partage. Quand je lui dis qu’elle est tour à tour Anouk Aimée, Monica Vitti, Anna Karina, Fanny Ardant, ce n’est pas une plaisanterie. C’est une vérité. C’est du reste en ce sens que j’ai intitulé le récit « I comme Italia ». Qui est « I comme Italia » ? On m’a posé la question plusieurs fois. J’ai répondu simplement: « c’est plein d’actrices, de stars de cinéma mais c’est aussi elle dans sa liberté, sa plénitude poétique, physique, sensuelle ». Je ne souhaitais pas en dire plus. Au-delà de ce qu’elle incarne et dont j’ai abondamment parlé, c’est toujours elle qui est importante, primordiale, essentielle. Je n’ai rien inventé. J’ai juste tenté de comprendre pourquoi elle me fascinait. Elle vit dans mon imagination (pour paraphraser la belle citation de Michelangelo Antonioni sur ce qu’est le secret de l’amour). C’est elle qui alimente, entretient, nourrit mon imagination….Mais moi, est-ce que je vis dans son imagination ?

Lamine Bey Chikhi

 

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia-52-

Posté par imsat le 14 janvier 2025

Cela fait cent ans
que je n’ai pas vu ton visage
que je n’ai pas passé mon bras autour de ta taille
que je ne vois plus mon visage dans tes yeux
cela fait cent ans que je ne pose plus de question à la lumière de ton esprit
que je n’ai pas touché à la chaleur de ton ventre… (Nazim Hikmet, Nostalgie)
Une semaine auparavant, je lui avais demandé de me dire ce qu’elle pensait vraiment de mon récit. Je souhaitais une approche critique de sa part, une approche sincère et sans complaisance. Certes, elle m’avait délivré pas mal de brefs satisfecits depuis le début. Bien sûr, cela me faisait plaisir même si je savais que sa gentillesse finirait toujours par prévaloir et influerait sur l’appréciation globale incluant le style, l’articulation, l’intérêt, la cohérence mais aussi le cas échéant les déficiences de mes soliloques. J’attendais sa réponse avec impatience. Et c’est par elle que nous avons entamé notre conversation du 11 janvier dont voici quelques délicieuses bribes.
Elle : Cher Lamine, votre récit se présente comme une démarche souple et soyeuse.
Il y a de l’inattendu, une beauté qui surprend, une tonalité qu’on goûte.
C’est exquis. Et je vous remercie, infiniment
Moi: Chère Ivana, comment vous remercier pour cette  magnifique appréciation ? Une appréciation qui vaut son pesant d’or. Je vais l’encadrer ! J’en ferai un ou deux textes, ou davantage. Pour moi, c’est une distinction extraordinaire ! Elle est dejà mémorable. Mille fois Merci !
Moi: Ici, il vente, il fait froid, le ciel est nuageux, il va pleuvoir, j’ai pensé à « I comme Italia ». Sait-elle que je ne cesse de  penser à elle. Quel temps fait-il là où elle est ? 
Soudain, une éclaircie !
Ciel bleu, soleil! Des  mots magiques, sublimes, merveilleux!
Signés Ivana !
Une photo d’Anna Karina rayonnante.
Elle: Merci
Aujourd’hui, ici, il y avait le soleil.
Et, maintenant, il y a le rayon de soleil : Lamine !
Moi: Ivana, il ne faut pas que j’oublie d’évoquer le New York Café de Budapest, le wagon rose et ses coussins bleus, le chocolat chez Pouchkine, la Place rouge, Nathalie le guide de Bécaud et tous les endroits merveilleux que vous m’avez fait découvrir, en particulier Roma !
Elle poste une photo de la charmante Anouk Aimée.
Moi: Ah ! Anouk Aimée !
Je ne sais quoi dire.
Comment ne pas céder à la tentation de la comparaison ?
C’est elle et c’est vous.
Je ne fais que confirmer mon propos d’il y a deux mois je crois.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis fasciné par « I comme Italia »
Elle: Vous faites naître dans le coeur le désir.
Moi: Faire naître dans le coeur le désir… J’ai effleuré ce qui se rapporte au désir, je ne l’ai fait qu’implicitement. En vérité, pour moi, penser à I comme Italia, c’est indissociable du désir.
Le désir même.
Désir et volupté.
Désir dans sa plénitude…
Moi: Je t’aime pour toutes les femmes
Que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tout le temps
Où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large
Et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond
Pour les premières fleurs
Je t’aime pour aimer…
 (Paul Eluard)
Elle: Tu es le grand soleil
Qui me monte à la tête
Moi: Aujourd’hui avec vous c’est soleil à volonté
Une photo Sami Frey enlaçant Romy Schneider nue
Moi: « Etreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. »
(Albert Camus)
PS: j’adore cette citation.
Je vous l’offre spécialement ce soir en m’imprégnant de chacun de ses mots et en pensant à vous complètement.
Elle:  J’adore !
Elle poste une autre photo
Moi: Sami Frey et Romy ou je me trompe ?
 Elle: Mais non, vous ne vous trompez pas.
César et Rosalie de Sautet.
« La rêverie… une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, provocante, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues. »
(André Breton)
Moi: j’aime la poésie surréaliste
Ivana, vous êtes une surréaliste. Moi aussi.
Une photo de Romy Schneider sentant ses mains
Elle : Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D’une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d’inconnu
(Louis Aragon, Les mains d’Elsa)
 Moi: Éblouissant !
En même temps Superbe intuition de votre part !
J’ai souvent pensé à vos mains…
Et C’est vrai.
Pourquoi ? Je l’ignore.
Une belle focalisation
Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point…
Moi: Ivana, au fait, je voulais vous poser une question depuis pas mal de temps.
SVP, répondez-moi quand vous aurez le temps de le faire.
Je suis souvent tenté de nommer « I comme Italia », de mettre son prénom.
Je  me disais que je le ferais le moment venu.
Qu’en pensez-vous ?
Elle : “Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue.”
(Patrick Modiano)
Touchée
Moi: Et moi ému comme jamais
Elle: Votre récit est sublime, je vous en remercie
Photo d’une femme en short, sensuelle et joyeuse, dégustant des spaghetti.
Elle: Alors, pizza ou spaghetti ?
Moi: Non je ne suis pas sorti je n’ai pas fait de courses. Il me reste deux escalopes de poulet, un morceau de fromage  une orange et un yaourt.
Le reste est dans ma tête, c’est I comme Italia et c’est fabuleux !
Elle poste une photo d’une femme marchant sous la pluie
Moi: la femme sur cette photo, ce n’est pas vous et c’est vous…
Elle: Et vous, vous êtes “ma plus belle étoile filante.”
Moi : Une étoile filante ! waouh !
Quelle fréquence dans ses apparitions?
Elle: temporaire et pourtant permanente
Moi: Alternance du jour et de la nuit.
Mais toujours le verre à moitié plein.
L’espérance ! L’optimisme !
Le rêve mais le rêve que vous savez toujours relier pertinemment au réel
Moi: Hier, en pensant à vous, je me suis dit : c’est une artiste totale ! J’en dirais un peu plus dans un texte.
Une artiste au sens plein, englobant tous les arts, pas seulement du point de vue de la connaissance mais aussi par rapport à la vie. C’est ce que je ressens.
Elle: merci
Une photo de Claudia cardinale
Elle : Cher Lamine, demain il y aura du soleil à Alger.
Merci pour vos mots merveilleux..
Je vous embrasse. 
Moi: j’espère qu’il y aura aussi du soleil là où vous êtes.
Chère Ivana, ma madeleine de Proust est dans vos mots délicats, doux, légers.
Je me retrouve ainsi sur une trajectoire lumineuse pour rattraper le temps perdu.
Vos mots sont les leviers d’une nostalgie poétique, inspirante et magnifiquement évocatrice.
Merci pour cette inoubliable conversation et pour votre gentille appréciation du récit. Moi aussi, je vous embrasse.
Lamine Bey Chikhi

Post-Scriptum: mon égérie est une artiste éclectique. Je dirai ultérieurement en quoi je la trouve singulière, captivante et charismatique par rapport à tout ce qui touche à l’art.

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -51-

Posté par imsat le 11 janvier 2025

« Ah ! Ma chérie, qu’est-ce que le style ? Vous savez, je ne sais même plus ce que j’écris, je ne sais plus rien, je ne me relis même pas, je ne me corrige pas, j’écris seulement pour écrire, pour m’entretenir avec vous un peu plus longtemps… » ( Fiodor Dostoïevski )

Ai-je dit tout le bien que je pensais d’elle ? non et je n’en ai pas fini ! Hier, je me suis demandé si, en parlant de miracle à propos d’elle et de notre relation, je n’avais pas mis en exergue le plus important, l’essentiel. Que pourrais-je ajouter après ça, après le miracle qu’elle incarne ? Eh bien, plein de choses. Je me suis posé des questions sur ce qui pouvait expliquer la fascination qu’elle exerce sur moi. Et ces questions, je les ai formulées à maintes reprises à son attention. Elle n’a pas répondu. Mais ça ne fait rien parce que, justement en tentant d’y répondre moi-même, je trouverais bien des raisons à l’origine de ce que je ressens pour elle. Tout est relatif ? Oui, mais dans ce cas, c’est surtout pour dire qu’elle émerge complètement du lot, qu’elle est unique. Chacun individu pourrait bien entendu être enclin à se trouver globalement bon, généreux, compréhensif, objectif, etc, et j’ai naturellement songé à toutes sortes de comparaisons entre elle et les autres, eh bien, j’affirme qu’il n’y a pas photo ! Converser avec elle, c’est un bonheur immense, c’est agréable, utile, instructif, superbe, inspirant, rassurant… J’arrive à retrouver des points de convergence avec quelques rares personnes d’autrefois. La rareté, c’est aussi ce qui la caractérise. Elle est rarissime, donc extrêmement précieuse. Elle est discrète, respectueuse. En ai je fini avec les éloges ? Non, la liste n’est pas exhaustive et reste donc ouverte. J’ai l’impression, la certitude qu’elle a bien d’autres qualités dont je ne trouve pas encore le nom. Sur elle-même, elle ne dit pas grand chose. Elle fait parler les autres (stars de cinéma, romanciers, photographes ). Je me suis demandé si je ne faisais pas tout simplement d’amalgame et si finalement, je n’étais pas en train de parler non pas d’elle mais de nos artistes préférés. Non, je ne fais pas de confusion. Ce qui est sûr, c’est que sa convivialité n’est pas feinte, calculée ou fictive. Sa façon de communiquer est naturelle, spontanée et expurgée de tout ce qui risque de la fausser, de la frelater. C’est une personne raffinée, détendue, égale à elle-même. Il n’y a rien d’artificiel dans son comportement. C’est tout cela que je perçois et que je qualifierais de quintessence du savoir-vivre. En somme, c’est un ensemble de qualités supérieures.

Lamine Bey Chikhi

Post-scriptum: Je dis souvent que « I comme Italia » est mon égérie, mon inspiratrice mais je veux préciser qu’elle est aussi ma confidente. Ma seule confidente.

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia-50-

Posté par imsat le 6 janvier 2025

« Je voudrais bien l’an prochain réduire ma vie à l’essentiel, autant que possible, et vous êtes dans cet essentiel. » (Albert Camus)

Notre soirée du 31 décembre 2024 fut magnifique. Nous avons conversé délicieusement autour des belles choses de la vie sous le prisme d’une myriade d’écrits de Rainer Maria Rilke, Alda Merini, Rûmi, Pasolini, Kafka…
Je ne le dirais jamais assez, « I comme Italia » est brillante, percutante et inventive, elle assure toujours merveilleusement la jonction entre le rêve et la réalité.
Ce soir-là, elle était très en verve et même un peu plus que d’habitude. Elle était à Rome d’où elle a posté de jolies photos. Une de ces photos était accompagnée d’une belle citation de Pier Paolo Pasolini sur Rome: « Je dis toujours à tout le monde que Rome est la plus belle ville du monde. Les pires cauchemars sont ceux dans lesquels je rêve de devoir quitter Rome. »
La photo en question a particulièrement attiré mon attention: mon égérie est assise sur une des marches d’escaliers menant à une église. Je lui demanderai de me dire le nom de l’église. En tout cas et malgré la foule, je l’ai tout de suite reconnue, emmitouflée, un bonnet blanc sur la tête, des lunettes noires. Elle est souriante, le ciel est bleu mais elle donne l’impression d’avoir un peu froid. J’aurais bien aimé être avec elle, la serrer contre moi, l’embrasser. Elle est charmante, elle regarde l’objectif…
Notre conversation fut menée et conduite tambour battant parce que nous avions beaucoup de choses à dire. C’est elle qui l’a fluidifiée, bonifiée d’abord parce qu’elle est plus imaginative et plus réactive que moi, ensuite parce qu’elle illustre toujours ses commentaires avec des photo appropriées, enfin parce qu’elle sait diversifier, aérer l’échange.
Je ne rate jamais l’occasion de lui poser des questions ordinaires.
Eh bien, ses réponses brèves ou ses non-dits me séduisent systématiquement. Pourquoi ? Parce que j’ai l’impression d’être avec elle, de la lire et en même temps de l’entendre parler. Et puis, cette façon ludique, détendue et heureuse de se dire des choses simples me plaît beaucoup, et elle dit ces choses très vite, sans hésiter, c’est aussi cette façon de partager, de dialoguer spontanément que j’aime au-delà de la littérature, des sentiments C’est une proximité qualitative, épurée….oui c’est ça, une proximité épurée.
« Comment voulez vous que je ne sois pas dépendant de vous ? » Lui ai-je demandé.
Elle a aimé cette question mais elle ne m’a pas répondu. Du reste, je lui ai rappelé lui avoir déjà posé trois questions comparables il y a quelques mois, restées elles aussi sans réponse. Je lui avais notamment demandé de m’expliquer pourquoi j’adore ses bribes de phrases, ses mots comme « Moi aussi ! » « Ah, non je viens juste de lire votre message » « je ne sais pas », « peut-être » ou encore « hahaha ! ». Pour dire directement les choses et sans fioritures, pourquoi me fascine t-elle à ce point ? Comment expliquer qu’elle me fascine ? J’aurais aimé avoir deux ou trois éléments de réponse de sa part. Je n’en ai pas eu. Des citations, oui, elle en connait beaucoup, elles sont toutes sublimes, mais je ne connais pas la réponse de la femme qu’elle est. Mystère ou pudeur ou encore réserve fondée sur quelque appréhension de sa part, je n’en sais rien. Toujours est-il que cela aussi me fascine et fait qu’elle n’est pas seulement dans l’essentiel tel que défini par Camus. Pour moi, elle est L’essentiel à elle seule. Dans mon esprit, elle ne cohabite avec personne, elle n’a pas de rivale. Elle ne m’est pas seulement absolument nécessaire ou la plus importante personne pour moi. Elle est plus que cela. Elle est exclusive, indispensable, vitale. Et cela depuis plus de deux ans.
« J’aime les gens qui choisissent les mots à ne pas dire » (Alda Merini)
Je lui ai dit que je partageais cette citation.
Elle m’a répondu  « Moi aussi ! ». C’est aussi sûrement pour ça (parce qu’elle choisit implicitement les mots à ne pas dire) qu’elle m’éblouit sans cesse. Elle exerce carrément un monopole sur mes pensées. Voilà, c’est clair net et précis ! Et tout ça via la poésie, la littérature, le cinéma, la photographie ! Il y a les mots mais il y a aussi, consubstantiellement aux mots, le désir, la volupté, les sens, ce qu’elle suscite en tant que femme. Tout cela est intimement lié à sa façon d’être, de converser, de dire ou de ne pas dire ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent.
« Pour une raison que j’ignore, je t’aime profondément. Suffisamment pour que, la nuit, dans la solitude de l’obscurité, ton image vienne me réveiller. Et alors, incapable de retrouver le sommeil, je me perds à rêver de toi, éveillé. » (Franz Kafka à Milena Jesenska).
Cette citation a été rapportée par ses soins, juste avant le passage à la nouvelle année. C’était d’autant plus sensationnel qu’elle était illustrée d’une photo montrant une femme d’une sensualité flamboyante.
Lamine Bey Chikhi
Post-Scriptum: tout est parfaitement synchronisé entre ses photos, ses commentaires et les citations qu’elle rapporte. Elle est géniale et toujours inspirée.

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

 

Moi et plein d'autre chose |
ttyl |
soireeentrefilles |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les aventures de Maeva Carlino
| sandrinealexandre
| nonogody