I comme Italia-52-

Posté par imsat le 14 janvier 2025

Cela fait cent ans
que je n’ai pas vu ton visage
que je n’ai pas passé mon bras autour de ta taille
que je ne vois plus mon visage dans tes yeux
cela fait cent ans que je ne pose plus de question à la lumière de ton esprit
que je n’ai pas touché à la chaleur de ton ventre… (Nazim Hikmet, Nostalgie)
Une semaine auparavant, je lui avais demandé de me dire ce qu’elle pensait vraiment de mon récit. Je souhaitais une approche critique de sa part, une approche sincère et sans complaisance. Certes, elle m’avait délivré pas mal de brefs satisfecits depuis le début. Bien sûr, cela me faisait plaisir même si je savais que sa gentillesse finirait toujours par prévaloir et influerait sur l’appréciation globale incluant le style, l’articulation, l’intérêt, la cohérence mais aussi le cas échéant les déficiences de mes soliloques. J’attendais sa réponse avec impatience. Et c’est par elle que nous avons entamé notre conversation du 11 janvier dont voici quelques délicieuses bribes.
Elle : Cher Lamine, votre récit se présente comme une démarche souple et soyeuse.
Il y a de l’inattendu, une beauté qui surprend, une tonalité qu’on goûte.
C’est exquis. Et je vous remercie, infiniment
Moi: Chère Ivana, comment vous remercier pour cette  magnifique appréciation ? Une appréciation qui vaut son pesant d’or. Je vais l’encadrer ! J’en ferai un ou deux textes, ou davantage. Pour moi, c’est une distinction extraordinaire ! Elle est dejà mémorable. Mille fois Merci !
Moi: Ici, il vente, il fait froid, le ciel est nuageux, il va pleuvoir, j’ai pensé à « I comme Italia ». Sait-elle que je ne cesse de  penser à elle. Quel temps fait-il là où elle est ? 
Soudain, une éclaircie !
Ciel bleu, soleil! Des  mots magiques, sublimes, merveilleux!
Signés Ivana !
Une photo d’Anna Karina rayonnante.
Elle: Merci
Aujourd’hui, ici, il y avait le soleil.
Et, maintenant, il y a le rayon de soleil : Lamine !
Moi: Ivana, il ne faut pas que j’oublie d’évoquer le New York Café de Budapest, le wagon rose et ses coussins bleus, le chocolat chez Pouchkine, la Place rouge, Nathalie le guide de Bécaud et tous les endroits merveilleux que vous m’avez fait découvrir, en particulier Roma !
Elle poste une photo de la charmante Anouk Aimée.
Moi: Ah ! Anouk Aimée !
Je ne sais quoi dire.
Comment ne pas céder à la tentation de la comparaison ?
C’est elle et c’est vous.
Je ne fais que confirmer mon propos d’il y a deux mois je crois.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis fasciné par « I comme Italia »
Elle: Vous faites naître dans le coeur le désir.
Moi: Faire naître dans le coeur le désir… J’ai effleuré ce qui se rapporte au désir, je ne l’ai fait qu’implicitement. En vérité, pour moi, penser à I comme Italia, c’est indissociable du désir.
Le désir même.
Désir et volupté.
Désir dans sa plénitude…
Moi: Je t’aime pour toutes les femmes
Que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tout le temps
Où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large
Et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond
Pour les premières fleurs
Je t’aime pour aimer…
 (Paul Eluard)
Elle: Tu es le grand soleil
Qui me monte à la tête
Moi: Aujourd’hui avec vous c’est soleil à volonté
Une photo Sami Frey enlaçant Romy Schneider nue
Moi: « Etreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. »
(Albert Camus)
PS: j’adore cette citation.
Je vous l’offre spécialement ce soir en m’imprégnant de chacun de ses mots et en pensant à vous complètement.
Elle:  J’adore !
Elle poste une autre photo
Moi: Sami Frey et Romy ou je me trompe ?
 Elle: Mais non, vous ne vous trompez pas.
César et Rosalie de Sautet.
« La rêverie… une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, provocante, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues. »
(André Breton)
Moi: j’aime la poésie surréaliste
Ivana, vous êtes une surréaliste. Moi aussi.
Une photo de Romy Schneider sentant ses mains
Elle : Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D’une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d’inconnu
(Louis Aragon, Les mains d’Elsa)
 Moi: Éblouissant !
En même temps Superbe intuition de votre part !
J’ai souvent pensé à vos mains…
Et C’est vrai.
Pourquoi ? Je l’ignore.
Une belle focalisation
Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point…
Moi: Ivana, au fait, je voulais vous poser une question depuis pas mal de temps.
SVP, répondez-moi quand vous aurez le temps de le faire.
Je suis souvent tenté de nommer « I comme Italia », de mettre son prénom.
Je  me disais que je le ferais le moment venu.
Qu’en pensez-vous ?
Elle : “Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue.”
(Patrick Modiano)
Touchée
Moi: Et moi ému comme jamais
Elle: Votre récit est sublime, je vous en remercie
Photo d’une femme en short, sensuelle et joyeuse, dégustant des spaghetti.
Elle: Alors, pizza ou spaghetti ?
Moi: Non je ne suis pas sorti je n’ai pas fait de courses. Il me reste deux escalopes de poulet, un morceau de fromage  une orange et un yaourt.
Le reste est dans ma tête, c’est I comme Italia et c’est fabuleux !
Elle poste une photo d’une femme marchant sous la pluie
Moi: la femme sur cette photo, ce n’est pas vous et c’est vous…
Elle: Et vous, vous êtes “ma plus belle étoile filante.”
Moi : Une étoile filante ! waouh !
Quelle fréquence dans ses apparitions?
Elle: temporaire et pourtant permanente
Moi: Alternance du jour et de la nuit.
Mais toujours le verre à moitié plein.
L’espérance ! L’optimisme !
Le rêve mais le rêve que vous savez toujours relier pertinemment au réel
Moi: Hier, en pensant à vous, je me suis dit : c’est une artiste totale ! J’en dirais un peu plus dans un texte.
Une artiste au sens plein, englobant tous les arts, pas seulement du point de vue de la connaissance mais aussi par rapport à la vie. C’est ce que je ressens.
Elle: merci
Une photo de Claudia cardinale
Elle : Cher Lamine, demain il y aura du soleil à Alger.
Merci pour vos mots merveilleux..
Je vous embrasse. 
Moi: j’espère qu’il y aura aussi du soleil là où vous êtes.
Chère Ivana, ma madeleine de Proust est dans vos mots délicats, doux, légers.
Je me retrouve ainsi sur une trajectoire lumineuse pour rattraper le temps perdu.
Vos mots sont les leviers d’une nostalgie poétique, inspirante et magnifiquement évocatrice.
Merci pour cette inoubliable conversation et pour votre gentille appréciation du récit. Moi aussi, je vous embrasse.
Lamine Bey Chikhi

Post-Scriptum: mon égérie est une artiste éclectique. Je dirai ultérieurement en quoi je la trouve singulière, captivante et charismatique par rapport à tout ce qui touche à l’art.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

 

Moi et plein d'autre chose |
ttyl |
soireeentrefilles |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les aventures de Maeva Carlino
| sandrinealexandre
| nonogody