I comme Italia -60-
Posté par imsat le 27 février 2025
« La chose la plus douloureuse est de se perdre dans le processus de trop aimer quelqu’un, et d’oublier que vous êtes spécial aussi » (Ernest Hemingway)
Je ne suis pas du tout dans un processus sentimental douloureux, bien au contraire, et je l’ai écrit à maintes reprises, pour moi, « I comme Italia » ou Ivana, c’est merveilleux, splendide, fabuleux, époustouflant. Et indiscutable. Ce que dit Hemingway, je le prends juste comme une invitation à un questionnement potentiellement intéressant, utile et pertinent. Je n’ai jamais dit ni écrit que j’étais spécial. J’avoue néanmoins l’avoir pensé quelquefois, confusément, brièvement, sans jamais en parler à qui que ce soit …Mais là c’est comme une soudaine prise de conscience de ce que je suis en réalité dans mon rapport à Ivana. Il ne s’agit plus pour moi de m’estimer différent des autres parce que je ne partage pas les mêmes valeurs ni la même perception des choses de la vie ou le mode de vie. Je pense surtout à la nécessité de constater et de comprendre la raison fondamentale du sentiment amoureux partagé ou censé être partagé. C’est en quelque sorte une réflexion sur un rééquilibrage psychologique et intellectuel de ce sur quoi repose la réciprocité du sentiment en question. Et c’est vrai que je n’avais pas songé précisément, rationnellement à la singularité de mes caractéristiques personnelles, existentielles et culturelles, et à la façon dont elles ont pu influer positivement sur ma rencontre avec « I comme Italia ». Ivana, je l’ai dit et écrit, est une femme extraordinaire à tous points de vue, une perle rare. Nos convergences, nos affinités ne sont pas seulement d’ordre culturel, elles sont aussi le fruit de nos spécificités respectives. Je crois que c’est parce que je suis intuitif et sincère comme elle par rapport à bien des questions, que nous nous apprécions. Elle me l’a dit à sa façon. Mais je ne l’ai jamais dit pour moi. J’ai pu le penser vaguement, mais je ne l’ai jamais formulé. Ce n’est pas l’esquisse de mon propre panégyrique, un inventaire de mes qualités qui m’intéresse. Non, ce serait plus simple : je constate que malgré tout ce que j’ai déja pu écrire à son sujet, je n’ai pas mis en évidence tout ce qu’elle incarne et représente pour moi, et qui est immensément beau. Sa créativité poétique et littéraire est considérable, inépuisable. En même temps, ce que j’éprouve pour elle est intimement lié à nombre de mes caractéristiques qui me paraissent similaires aux siennes.
En parlant d’elle, en pensant à elle, en l’imaginant dans son quotidien, je m’efface, je me marginalise, je m’oublie carrément. Mais cela est mental et psychologique. Je m’oublie donc mais ce n’est pas (à ce stade précis) une occultation de ma singularité. Elle est dans mes pensées, dans mes préoccupations; d’une certaine façon, elle exerce sur moi un monopole total, j’en suis conscient, ça ne me dérange pas, je suis peut-être à la recherche d’une passion qui « explore les territoires obscurs et libère les forces latentes de l’être » (Kateb Yacine). En somme et plus simplement, Ivana, je l’ai dans la peau. C’est incroyable. Je le lui ai dit.Elle m’a répondu qu’elle pensait la même chose au même moment. Je lui ai dit : « vraiment ? »
Elle m’a dit : « Oui ! » Elle a ajouté : « Télépathie »
La télépathie c’est beau et mystérieux. J’aimerais bien écrire un texte sur ce thème…
Lamine Bey Chikhi
Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »