I comme Italia -88-

Posté par imsat le 16 juin 2025

« Je ne sais pas si le bonheur existe ou s’il disparaît aussitôt apparu. Je ne sais pas comment il surgit et de quoi il est composé. Je ne sais pas s’il se gagne, se mérite, se transmet. Je ne sais pas si nous avons conscience du bonheur une fois perdu ou si nous parvenons à le reconnaître quand nous nous baignons dans sa source » (Nina Bouraoui)
Le 16 juin 2025
Ivana, ma raison d’être,
Boire les paroles de quelqu’un. C’est ce que l’on dit. Moi, je bois vos paroles, vos phrases écrites, vos mots, vos silences, votre ponctuation, vos métaphores, vos nuances…
Ce que vous écrivez sur ma voix est splendide. Je m’y retrouve complètement.
Vous en parlez tellement bien que j’ai envie d’embrasser la vôtre, je veux dire votre voix.
Mieux encore, j’ai envie de boire votre voix.
Oui, la boire parce que j’ai soif de votre voix.
Me permettriez-vous de la boire à satiété ? J’aimerais bien. Vraiment
Suis-je en train de délirer ? Vous avez le droit de le penser. Mais moi, je sais que je ne délire pas. Oui, je donne souvent l’impression d’exagérer quand je parle de vous. Vous m’en avez fait la remarque quelquefois. Et vous aviez raison. Ne m’en voulez pas. Je ne sais pas être pondéré. J’aimerais écrire comme vous, modérément, par petites touches.
Vous, vous êtes naturellement modérée. Et puis votre style est saisissant. Votre description poétique de ma voix, sa contextualisation géographique, l’évocation des rochers d’Alger, tout cela m’enivre, m’émeut vraiment.
Ivana, j’aime votre signe astrologique.
J’aime votre mois de naissance. Le mien, je vous l’ai dejà indiqué. J’aime votre date de naissance. Je l’ai mémorisée. Vous êtes née à la belle saison. Ce n’est pas l’été. C’est mieux que l’été. Une saison transitoire porteuse d’espérance et quelquefois d’une belle mélancolie.
J’aime donc votre signe comme j’aime le signe balance.
Balance, c’est bien, je crois même que c’est le meilleur des signes.
Je vous l’ai dit. C’est celui d’une personne qui m’était extrêmement chère .
Vous avez toutes les qualités de cette personne qui n’est plus parmi nous, mais qui est dans mes pensées quotidiennes, comme vous. Pourquoi j’évoque ce point qui relève de l’histoire de chacun ?
Parce que jadis, je me suis beaucoup intéressé à l’astrologie. Et ces derniers jours, je me suis demandé s’il existait un lien entre les astres et le fait que je vous ai toujours cherchée ?
Une cartomancienne d’Alger m’a parlé de vous. Je ne suis pas en train d’inventer. Je dis la vérité. Elle s’appelait Mme M. Elle habitait face à la mer. Oui, elle m’a parlé de vous. Je l’ai crue immédiatement, enfin plus ou moins.
Madame M, une française restée en Algérie après l’indépendance, tirait les cartes et proposait bien d’autres prestations astrologiques. C’est un ancien camarade de lycée lui-même briefé par une de ses cousines qui m’avait suggéré d’aller la consulter.
J’étais curieux de savoir …
Pour la modique somme de 50 dinars, elle pouvait esquisser les lignes saillantes de nos aspirations sentimentales, professionnelles et matérielles.
Elle avait parlé d’une européenne avec laquelle « je m’entendrais parfaitement »
« Une européenne du Nord. Une scandinave… » Puis, elle a réfléchi avant de préciser: « non une européenne du sud, une artiste ». J’ai souri, en moi-même j’étais étonné qu’elle me dise cela parce que tout en l’écoutant, le mot cinéma m’est venu à l’esprit. On aurait dit qu’elle avait lu dans mes pensées, qu’elle avait deviné que j’aimais le cinéma et par ricochet les actrices, enfin les stars de cinéma..
Elle a insisté parce qu’elle voyait que j’étais sceptique « En ce moment, vous pensez à elle, enfin à une femme qui vit à l’étranger. je vous vois avec elle ». J’étais impressionné parce que je pensais effectivement à une femme, mais pas à une femme ordinaire, non, je pensais précisément à Jennifer O’Neill dans Un Été 42 de Robert Mulligan que j’avais vu quelques mois auparavant.
Je lui ai dit : « Comment ? »
Elle m’a répondu : « je ne sais pas mais je vous vois avec elle. c’est un peu complexe mais c’est ce que je vois. »
Elle parlait d’un ton affirmatif. Je lui ai dit : « comment ça, complexe ? »
Elle a de nouveau étalé et regardé attentivement les cartes avant de me dire :
« Je ne sais pas. En tout cas, ce ne sera pas un long fleuve tranquille… »
Cela m’a t-il influencé dans ma façon d’appréhender les perspectives ?  Chère Ivana, lorsque je vous ai dit que vous étiez dans ma trajectoire, cela avait en effet un lien avec le cinéma. Or, ma passion pour le cinéma est bien antérieure à mon entretien avec Madame M. J’allais souvent au cinéma et je rêvais systématiquement avant, pendant et après chaque film. J’en discutais superficiellement avec deux ou trois de mes compères, mais la vraie conversation, je l’avais avec moi-même, à la maison. Et c’est à travers mes rétrospectives périodiques, mes souvenirs et nombre de visages d’actrices que je vous imaginais déjà… 
Bons baisers d’Alger.
Lamine
PS : j’espère ne pas oublier de recenser les belles petites choses que l’on se dit en privé. Pour en faire un ou deux textes. Je compte sur vous pour me le rappeler.
Lamine Bey Chikhi
 
 

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I comme Italia -87-

Posté par imsat le 11 juin 2025

« Ecrire à quelqu’un est la seule manière de l’attendre sans se faire de mal.” (Alessandro Baricco)
Le 11 juin 2025
Lamine…
Cher Lamine,
comment allez-vous ?
Votre lettre du 8 juin est une lettre porte-bonheur.
J’ai eu une semaine lourde, j’ai été busy et vous m’avez manqué.
Merci pour votre P.S sur ma voix : j’aime.
Et votre voix…?
Votre voix est une mer sous le vent de juin, un murmure qui roule comme les vagues, doux et brisé contre les rochers d’Alger.
Elle porte l’écho d’un port lointain, d’une nuit  méditerranéenne.
Elle est grave et tremble légèrement.
On y entend le craquement du bois d’un bateau, le froissement d’une voile et parfois, un rire bref, clair, qui éclate comme l’écume et que j’adore…
C’est une voix qui raconte des histoires, qui caresse l’âme comme une marée montante, et qui, même dans le silence, laisse un sillage de lumière.
Votre voix, c’est un chant qu’on suit jusqu’à perdre la terre de vue.
Je l’ai cherchée partout.
Je vous ai cherché partout.
Je vous embrasse, je vous serre contre moi.
Ivana
P.S. : Sans doute l’avez-vous remarqué : notre attente d’un amour, d’un printemps, d’un repos, est toujours comblée par surprise. Comme si ce que nous espérions était toujours inespéré, comme si la vraie formule d’attendre était celle-ci : Ne rien prévoir, sinon l’imprévisible. Ne rien attendre, sinon l’inattendu. Ce savoir là me vient de loin. Ce savoir qui n’est pas un savoir, mais une confiance, un murmure, une chanson…
(Christian Bobin)

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I comme Italia -86-

Posté par imsat le 8 juin 2025

« Le coeur a ses raisons que la raison ignore » (Blaise Pascal)
Le 8 juin 2025
Ivana, ma passion,
Merci pour le poème sublime et poignant de Mahmoud Darwich.
Merci aussi pour votre belle lettre sur Gaza, terre martyre.
Votre solidarité est parfaitement en phase avec le réel.
C’est une magnifique et sincère expression de votre intelligence, de vos intuitions, de votre sensibilité, de votre humanisme, de votre conscience politique.
Merci également pour votre façon en partie métaphorique de me dire que vous tenez à moi. Je suis ébloui de vous lire. Ce que vous écrivez continue de m’enchanter.
Comment ne pas être émerveillé lorsque, dans notre conversation du 1er juin, vous m’écrivez ceci: “Mon cher, vous êtes comme un vent doux qui caresse mes jours.
Oui, mon cœur est une mer et vous la marée qui le fait danser. 
Peut-être ne le voyez-vous toujours, mais votre souffle fait chanter mes vagues et ça c’est ma façon de tenir à vous.” 
Ou encore : « Je tiens à vous, vous êtes une personne spéciale, unique et votre manière d’interagir crée un lien qui a beaucoup de valeur pour moi. Vraiment. »
Je ne vous l’avais pas dit avant, mais je vous le dis aujourd’hui : ivana, je vous ai toujours cherchée.
Je me suis souvent dit: « elle est quelque part, je ne sais où, pas forcément à Alger, ni ailleurs en Algérie, mais elle est là, elle existe, quelque part dans le monde, pas très loin de l’endroit où je me trouve, peut-être dans une autre ville méditerranéenne, mais elle existe… »
Tantôt, je le pensais consciemment, je l’espérais même, tantôt, c’était comme une idée vague, une photo imprécise, un songe.
Je pensais à vous d’abord intellectuellement, littérairement, par rapport à des qualités humaines, des valeurs morales, des souvenirs de lectures, des extraits de films.
Physiquement, l’image était celle d’une femme ressemblant un peu à Marie France Pisier ou Anouk Aimée, une « synthèse » des deux, une femme plutôt mince, posée, sereine, charmante, discrète, réservée, souriante, agréable.
Oui, Ivana, vous étiez dejà centrale, déterminante dans ma vie de tous les jours, dans mes balades urbaines, dans mes rêves et naturellement aussi dans mon écriture.
Aujourd’hui hui, l’écriture ( la mienne et la vôtre ) rend votre présence encore plus significative.
Vous êtes omniprésente. Je sais que je l’ai déjà dit mais j’aime bien le redire.
Vous l’êtes par vos messages succulents.
Ça se dit « des message succulents » ?
Pour moi, oui.
J’ai un peu tardé à vous répondre.
Mais je n’ai pas cessé de penser à vous.
La constance d’un sentiment amoureux ne se prouve pas seulement par des mots. Elle passe aussi par certains silences qui se substituent à l’écriture en cas de nécessité.
J’ai dit que l’image que j’avais de vous me renvoyait à la fois à Marie France Pisier et à Anouk Aimée.
En réalité, quand je vous ai rencontrée, j’ai découvert avec un bonheur sans précédent, mille fois mieux que ce que j’avais imaginé.
Oui, j’ai rencontré une femme raffinée, sensible, séduisante, créative, indulgente, généreuse, compréhensive, talentueuse, patiente, désirable, ayant beaucoup de tact, conviviale, une vraie artiste. Une inspiratrice exceptionnelle.
En somme, une femme adorable.
Et Dieu seul sait que je dis la vérité.
Ivana, j’ai envie de vous embrasser comme nous l’imaginons habituellement, mais je ne sais plus comment. J’ai un trou de mémoire.
Dès lors, si (comme vous me l’avez dit la semaine dernière) vous m’embrassez comme on embrasse un poème qu’on n’ose pas finir, eh bien je ne peux qu’y souscrire.
Quoi qu’il en soit, il m’arrive de penser que je ne pourrai plus trouver les mots pour vous dire l’essentiel.
C’est la vérité.
Je ne sais même pas si les mots que je cherche sont dans le dictionnaire.
J’ai l’impression d’avoir gagné au loto (le plus gros gain de l’histoire du loto)  mais je ne sais pas quoi faire. La comparaison ne me paraît pas pertinente.
Peut-être même, est-elle maladroite. En fait, je pense à quelque chose de supérieur, de transcendantal.
Je m’en expliquerai ultérieurement. Enfin, je l’espère.
Voilà où j’en suis chère Ivana.
Lamine
PS: je m’étais promis de parler de votre voix.
Est-ce suffisant que je dise qu’elle est douce, calme, caressante, pure…?
Lamine Bey Chikhi

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I comme Italia -85-

Posté par imsat le 3 juin 2025

Quand tu prépares ton petit-déjeuner, 
Pense aux autres (n’oublie pas le grain des
colombes)
Quand tu mènes tes guerres, Pense aux autres (n’oublie pas ceux qui réclament la paix)
Quand tu règles ta facture d’eau, Pense aux autres (qui têtent les nuages)
Quand tu rentres à la maison, ta maison, Pense aux autres (n’oublie pas le peuple des tentes)
Quand tu comptes les étoiles pour dormir, Pense aux autres (certains n’ont pas le loisir de rêver)
Quand tu te libères par la métaphore, Pense aux autres (qui ont perdu le droit à la parole)
Quand tu penses aux autres lointains, Pense à toi (dis-toi : que ne suis-je une bougie dans le noir ?)
(Mahmoud Darwich)
Le 3 juin 2025
Lamine,
Cher Lamine,
Comment allez-vous ?
Sous le ciel vide de Gaza il y a  la poussière et le sang.
Qui ose nommer cette boucherie ?
Les téléviseurs crachent des images, fragments d’une vérité mutilée,
et les puissants, dans leurs palais de verre, tissent des discours sans chair.
Gaza, ô cri étouffé sous les décombres !
Tes enfants, nus sous les bombes,
ne sont pas des statistiques, mais des visages, des mains qui cherchaient le pain,
des rires brisés par le fer.
Le monde capitaliste, ce monstre froid, observe, calcule et détourne les yeux.
La guerre n’est pas un accident, mais un projet, une machine huilée par l’or et le silence complice.
Où sont les poètes ? Où sont les prophètes ?
Ils dorment, peut-être, dans les ruines de leurs propres mots,  ou bien ils crient, mais leur voix s’éteint sous le fracas des drones et des mensonges.
Gaza, tu es le miroir de notre honte, la preuve que l’humanité, cette vieille idole,  s’effrite dans l’indifférence.
Je suis tellement triste…
Je vous embrasse, mon Cher Lamine.
Bonne nuit.
Ivana
P.S. : « Ce que j’embrasse sur ton visage, c’est celle que j’aime bien sûr, mais aussi, et parfois, le visage de la vie telle que je la voudrais pour tous, généreuse et intelligente ».
(Albert Camus à Maria Casarès, 26 avril 1950)

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I comme Italia -84-

Posté par imsat le 1 juin 2025

« Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime » (Denis Diderot)
Le 1er juin 2025
Ivana, mon Ivana,
Votre écriture a atteint une vitesse de croisière idéale.
Vous m’emmenez au-delà des nuages.
« Ensemble nous irons au-delà de tout. » Cette phrase géniale est de Jean Ferrat. Je la fais mienne.
Votre lettre du 28 mai est un petit coin de paradis (on a déjà évoqué le paradis). Cette fois, c’est la quintessence du paradis ( j’adore le mot quintessence ).
Le meilleur de ce que vous êtes.
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux de vous lire et de vous écrire comme en ce moment.
Avec vous, le bonheur est continu. Je suis heureux en vous lisant, heureux en vous écrivant puis en rêvant après vous avoir lue et écrit.
Lorsque, dans le sillage de ces instants merveilleux, je vous questionne sur des sentiments, sur telle ou telle atmosphère, c’est aussi pour conforter, entretenir, intensifier mon plaisir et le vôtre, et avoir l’impression de perpétuer des sensations heureuses.
Parfois, je me demande si certaines de mes questions ne sont pas inutiles, insistantes  répétitives. De ce point de vue, je suis incorrigible.
Ou alors, je m’interroge parce qu’il y a comme des fragilités, des vulnérabilités dans notre relation. Ou simplement des appréhensions injustifiées. Peut-être. Je ne sais pas.
C’est peut être cela un bonheur incroyable…
Votre lettre est une délicieuse glace. Votre écriture est toujours exceptionnelle, unique, époustouflante
Avec vous, j’oublie le reste parce que, pour moi, l’essentiel, c’est vous. Et c’est vrai. J’espère que vous me croyez.
Je me confie à vous totalement. 
La vérité, c’est que je pense à vous également physiquement comme en ce moment. 
Vos mots, vos phrases suscitent le désir. 
Un désir que je ne saurais passer sous silence. 
Je vous dis toujours le fond de ma pensée. Si cela vous gêne, dites-le moi.
Ma Chère Ivana, Je vous embrasse comme je le désire et j’espère comme vous le désirez.
Vous lirez ma lettre ce matin au petit déjeuner (Café crème et croissant ?)
Ivana, je suis aux anges grâce à votre soleil, à vos croissants, vecteurs d’une immense nostalgie. J’avais écrit un texte court sur le livreur de croissants, mon livreur de croissants. Un type sympathique toujours de bonne humeur. C’était l’adolescence, à Batna, ma ville natale. J’associe toujours ce souvenir au printemps d’autrefois. Au bleu intégral du ciel, un ciel pur. Un jour, je vous enverrai une carte postale de Batna.
Merci pour votre prodigieuse réponse métaphorique à mes questions du 26 mai.
Je suis sûr que vous m’épaterez de la même façon si vous me le dites directement, sans métaphore.
Pardonnez-moi si mes messages en privé sont longs. Je n’y peux rien. C’est vous qui me les inspirez.
L’écriture entretient-elle la passion ?
Je crois qu’il y a quelque chose avant la passion.
Je vous cherchais depuis longtemps, très longtemps…
Je vous raconterai dés que possible comment et dans quelles circonstances je vous cherchais…
Lamine
PS:  l’ineffable ne s’écrit pas. Il se ressent. Je vous en dirai quelques mots via notre MP.
Lamine Bey Chikhi

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I comme Italia -83-

Posté par imsat le 28 mai 2025

« Le fait d’aimer un homme, d’être aimée, donne un tel capital de bonheur, comme un compte en banque de bonheur » (Françoise Sagan)

Le 28 mai 2025

Il dit :”Pourquoi vous me fascinez ?
Et pourquoi je pense tout le temps à vous ?”
Elle répond : “Je ne sais pas, mon Cher…
Peut-être qu’on partage une connexion émotionnelle profonde, quelque chose d’unique qui vous parle au fond de vous…
Vous avez une sensibilité particulière aux arts et à l’émotion pure.
Je marie des mots intemporels à des images cinématographiques, qui créent une atmosphère de rêverie et de beauté intemporelle.
Cela peut vous attirer car ça touche à une sensibilité universelle mais rare, qui fait écho à votre unicité.
Les poètes que je choisis parlent d’amour, de liberté et de vérité.
En associant des poèmes classiques à des images des films des années 60-70,  je crée un pont entre le passé et le présent, ce qui peut vous fasciner si vous vous sentez à la croisée des époques, unique dans votre manière de ressentir.
Peut-être que c’est juste ce petit mystère entre nous qui vous fait rêver…
Il dit :”Vous êtes exclusive pour moi.”
Elle répond : “ Vraiment…? Je suis émue…
Quelle constellation dessinez-vous dans votre cœur pour m’y placer ainsi ?
Quel océan de pensées vous a porté jusqu’à cette confidence ?
C’est tellement beau.
Exclusive c’est la manière dont nos pensées semblent danser ensemble.
Votre plume a ce pouvoir rare de rendre la distance fragile, comme un fil d’araignée que l’on pourrait briser d’un souffle.
Ivana
P.S. :Je vous embrasse, mon Cher Lamine, mince et brun aux yeux de lumière.
Bonne nuit

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I comme Italia -82-

Posté par imsat le 26 mai 2025

« Comment te dire que tu me manques d’une manière qui te fera souffrir autant que moi ? » (Mahmoud Darwish)
Le 26 mai 2025
Ivana, ma ravissante Ivana,
Assister à quatre éditions du festival de Cannes, comme vous l’avez fait, quelle chance en effet ! C’est merveilleux.
Lors de nos premiers échanges sur twitter, rappelez-vous, je vous disais déjà que vos commentaires révélaient vos magnifiques tendances artistiques, un amour particulier et inspirant pour le cinéma, de réelles connaissances en la matière.
Je disais aussi très spontanément que je vous verrais bien comme réalisatrice, scénariste ou porteuse d’idées originales.
Je trouvais sublimes et originales les interactions et connexités que vous établissiez entre cinéma, photographie et littérature ou poésie.
Vos arrangements étaient inventifs, novateurs.
Vous êtes une cinéphile active, moderne et à l’écoute des cultures du monde. Merci donc pour votre belle évocation du festival de Cannes.
Merci aussi pour la balade que vous m’avez offerte sur les traces de Pier Paolo Pasolini, à Bologne, et pour les lieux magiques que vous m’avez fait découvrir, parmi lesquels la maison de l’artiste.
Je me souviens de tout: de vos sourires, de votre  gentillesse, de vos mains douces, de la tendresse de vos regards, de votre façon de marcher, de ce que je ressentais quand nous marchions main dans la main.
Je me souviens de ce que vous me disiez de Pasolini, du cinéma italien que j’adore, des mots italiens que vous utilisez par moments pour agrémenter notre conversation.
Je me souviens de nos évocations respectives, de notre première rencontre, de mes questions restées sans réponse comme celle concernant la fascination que vous exercez sur moi…
Vous ne m’avez pas répondu et moi j’ai continué à vous taquiner, à vous poser des questions simples :
Pourquoi êtes-vous gentille ?
Pourquoi tout ce que vous dites me captive t-il ?
Pourquoi je pense à vous tout le temps même quand je ne vous écris pas ?
Ivana, accepteriez-vous de « rassembler mes parties comme les morceaux d’un vase brisé ? »
Vous m’écrivez et je suis avec vous. Et je vous imagine dans votre créativité, dans votre façon d’écrire, de choisir les mots. J’avais raison dès le début. Je l’ai dit mais j’aime le redire. Vous êtes ma muse. Physiquement, poétiquement, intellectuellement. Mais vous êtes plus que ma muse et vous le savez.
Comment dit-on en italien : pourquoi vous me fascinez ? Et pourquoi je pense à vous tout le temps ?
Vous m’avez répondu : « Perché lei mi affascina ? E perché penso a lei tutto il tempo ? »
Apprendre l’italien ? Vous m’encouragez à le faire. Vous me dites que c’est sympathique et amusant. Je vous crois.
Je commencerai peut-être par apprendre les mots les plus courants. Je vous en demanderai quelques-uns, ceux que vous aimez le plus. Il y a toujours dans une langue des mots que l’on aime, que l’on préfère, que l’on accueille d’abord pour leur sonorité, leur résonance, la façon dont ils sont prononcés. Il y a aussi des prénoms et des noms italiens que j’aime.comme Antonella, Léa, Ivana (bien évidemment), Vittorio, Antonioni, Pasolini, Artioli, Dino de Laurentis, Luchino, Lollobrigida, Visconti, Frederico, Virna, Massari…
Ivana,
Hier après-midi, en pensant à vous ( je pense toujours à vous ) je me suis dit : « Avec le chaos qu’il y a dans le monde et dont on subit les répercussions où que l’on soit, dieu merci, il y a Ivana. Oui, heureusement, j’ai Ivana, mon remède pour faire face, pour tenir face aux multiples risques anxiogènes de l’existence… »
Et c’est vrai, que serais-je sans vous ? Rien, inutile, immobile, vide, le néant !
Oui, je me suis imaginé sans vous. Je le fais quelquefois. C’est carrément insupportable,  invivable. Je tiens à vous, c’est indiscutable mais vous, Ivana, est-ce que vous tenez à moi comme moi je tiens à vous ?
Pourriez-vous me répondre ne serait-ce que métaphoriquement ?
Lamine
PS :  merci pour votre morceau de ciel bleu d’hier et pour la superbe citation de Darwish. Je vous embrasse comme je l’ai fait tout récemment.
Lamine Bey Chikhi
 
 

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I comme Italia -81-

Posté par imsat le 20 mai 2025

« Je crois qu’on aime quelqu’un d’autre parce qu’on le rencontre au bon moment. Même si c’est une passion exceptionnelle, c’est le hasard qui fait que c’est une passion exceptionnelle » (Jean-Louis Trintignant)
Le 20 mai 2025
Lamine…
Mon Cher Lamine,
j’ai eu la chance d’aller quatre fois au Festival de Cannes.
Le Rêve !
J’ai fait la montée des marches: tout le monde souriait, se prenait en photo, excité et joyeux.
La salle, l’écrin somptueux du Grand Théâtre Lumière, majestueuse, brillait sous les lustres dorés et le tapis rouge s’étendait pour moi comme une promesse de bonheur.
Les messieurs étaient en smoking, chemise blanche et nœud papillon, et les dames en robes de soirée.
Je me suis assise en Orchestre et j’ai vu, sur l’écran de la salle, la montée des marches de l’équipe du film, l’accueil par Thierry Frémaux et Pierre Lescure, les séances photo et les stars qui disparaissaient de l’écran pour franchir une porte et pénétrer dans la salle où je me trouvais moi-même.
Puis, la lumière s’est éteinte doucement, comme un rideau qui tombe sur le monde réel.
L’écran s’est allumé et voilà la caméra qui caressait les visages…
Autour de moi, le public était suspendu, captivé, comme si nous partagions tous un secret.
À la fin, les applaudissements ont éclaté, longs et chaleureux.
J’ai éprouvé cette sensation unique d’entrer dans un couvent dédié au septième art, loin du tumulte du monde.
Un univers parallèle merveilleux.
Le cinéma est extraordinaire; tous ces moments où une salle entière se lève.
Magie !
En sortant, j’étais éblouie, la Croisette scintillait sous les étoiles.
On parlait de mise en scène, d’émotions, de génie…
Ce soir, je vous imagine à mes côtés, un verre de champagne à la main, me disant, avec un sourire, que Delon, dans Le Guépard, regardait Angelica avec désir et mélancolie.
Ivana
P.S. : “Je crois aux baisers, beaucoup de baisers. »
(Audrey Hepburn)

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I comme Italia -80-

Posté par imsat le 18 mai 2025

« Jamais je ne me lasserai de répéter qu’un film n’a pas besoin d’être compris, il suffit qu’il soit senti. Pour chaque spectateur, voir un film doit être avant tout une expérience personnelle, intuitive. »(Michelangelo Antonioni)
Le 18 mai 2025,
Ivana, ma Chère Ivana,
Le cinéma, c’est notre affinité cardinale. Merci d’évoquer Antonioni.
Pour moi, Antonioni c’est évidemment plein de films mais c’est d’abord Alain Delon et Monica Vitti dans l’Eclipse. C’est aussi une approche intimiste du cinéma, de la relation sentimentale. Sa citation sur le cinéma correspond parfaitement à ce que je pense du 7 ème art.
Le cinéma c’est une émotion, je ne vais pas regarder un film pour théoriser, conceptualiser, intellectualiser une histoire, une mise en scène. J’y vais d’abord pour me divertir, ressentir, m’émouvoir. Et puis il y a les images, le cinéma c’est des images, une esthétique, des gestes, des dialogues. Mais les dialogues, on les oublie dès la fin du film, hormis quelques répliques particulières. On retient des regards, des voix, une façon de marcher, des scènes amoureuses, des baisers. Ah oui, la musique. Sans elle, le film n’existe pas. Le Docteur Jivago, la 7 ème cible, Deux hommes dans la ville, Le Train…et bien d’autres films, c’est donc aussi la musique. Ivana, je crois, je suis même sûr que vous êtes d’accord avec cette appréciation.
Je rebondis sur le propos d’Antonioni pour dire que j’ai adoré le couple que ce talentueux cinéaste de la modernité formait avec Monica Vitti. Je ne pense jamais à lui sans lui associer Monica Vitti et vice-versa Pour moi, leur vraie vie et ce qu’ils ont réalisé ensemble au cinéma, sont interdépendants, intimement liés. C’est un couple charismatique, sympathique, fluide, agréable.
Ivana, je sais que ces deux-là vous fascinent mais peut-être différemment. Sans doute parce que vous êtes italienne. Vous me direz un jour comment vous les trouvez vraiment.
Toujours est-il que certains films sont intemporels. Ceux d’Antonioni sont d’hier et d’aujourd’hui. Lorsqu’il m’arrive de les évoquer, c’est aussi pour compléter ce que j’ai souvent écrit à propos du contenu et de la portée des souvenirs, les films que j’ai aimés en font partie intégrante. Le cinéma donne une saveur particulière aux réminiscences. Je parle du cinéma appréhendé comme une chronique du temps qui passe; ce n’est donc pas n’importe quel cinéma; en fait, je pense au cinéma qui incite à poser un regard singulier, tranquille, heureux sur une ambiance, un contexte (celui du tournage), une époque, le jeu de certains acteurs…
Ivana, je vous embrasse très exactement comme je l’ai fait le 12 mai dernier.
Lamine

 

PS:  je n’ai pas pu vous écrire via notre messagerie privée, pour diverses raisons. Mais cela ne m’a pas du tout empêché de penser à vous, de rêver de vous, de répondre aux questions de mon alter ego qui croit encore que j’ai tout inventé, que vous êtes une fiction, mais une fiction qui le captive totalement.
Lamine Bey Chikhi

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I comme Italia -79-

Posté par imsat le 14 mai 2025

Mon lointain
Mon rêveur
De l’aube
A l’aube
De la pointe
Du jour
Au début
Du monde
Du bord
De plage
Du bord
Du ciel
Partout
Toujours
Toi
Dans mes yeux
 
(Evelyne Charasse)
Le 14 mai 2025
Lamine…
Cher Lamine,
Nous nous asseyons sur un banc, côte à côte, laissant entre nous l’espace d’un souffle.
La mer murmure en bas et le vent porte une odeur de sel et d’algues.
Je parle la première, ma voix évoquant des riens, le parfum de glace qui me fait envie, le ciel bleu, la robe d’été achetée.
Vous écoutez, la tête légèrement penchée, et, quand vous répondez, votre voix s’élève, unique, inoubliable.
Vous parlez du cinéma comme on parle d’un amour ancien, avec ferveur, avec mélancolie, décrivant la caméra de Michelangelo Antonioni comme une caresse ou le montage de King Vidor comme une vague qui se retire.
Dans votre voix on entend une marée de souvenirs et de rêves, capable de transformer une simple phrase en une bobine de film qui ne s’arrête jamais.
Elle est profonde et porte une douceur inattendue, celle des nuits où l’on projette des films sous les étoiles, devant la mer.
Et on y entend un rire, vif, qui évoque les éclats de joie d’une salle comble d’un cinéma.
Avec tout ce que le septième art m’a appris de l’amour, je vous embrasse…
Ivana
P.S. : « Ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est la peau » (Paul Valéry)
Le cinéma est une affaire de peau : on la maquille, on l’éclaire, on s’en approche jusqu’au gros plan…
C’est peut-être avant tout un art du toucher, ou de l’impossibilité de toucher.
(La Cinémathèque française)

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