I comme Italia -78 -

Posté par imsat le 12 mai 2025

« Je veux passer des matins avec toi, je veux commencer mes matins avec toi. » (Marina Tsvetaeva à Rainer Maria Rilke)
Le 12 mai 2025,
Chère Ivana, ma lumière, merci pour notre charmante balade du 9 mai sur les pavés de Bologne la ville natale de l’immense poète, écrivain, scénariste et réalisateur Pier Paolo Pasolini.
Vous êtes peut-être en train de dîner. Vous lirez ma lettre ce soir ou demain. Encore une fois, je suis incorrigible. Je le reconnais. Je l’admets. Une force majeure m’a retardé. Comme vous le savez, sur le plan juridique, la force majeure excuse et justifie presque tout.
Ce qui est sûr, c’est que retard ou pas retard, je ne cesse de penser à vous.
Vous êtes mon idée fixe, mon obsession.
Parfois, je me demande si le fait que je pense à vous de cette façon ne vous gêne pas, ne vous contrarie pas.
De toute manière, je ne vous cache rien, je vous dis tout, je me confie à vous, dites moi si cela vous dérange ou vous contrarie, j’en tiendrai compte…
J’espère que vous allez bien et que votre charge de travail s’est un peu allégée.
J’ai passé l’après midi d’hier avec Rayane, un ancien camarade de fac, celui dont je vous ai dejà parlé. On se voit une fois par mois et on en profite pour parler de choses et d’autres. Un peu du présent et beaucoup de ce qui fut et qui n’existe plus
Il m’a posé plein de questions sur vous, sur notre correspondance, sur la réalité de votre existence, sur ce que vous faites. 
Il trouve intéressant et original le titre du récit. Il m’a interrogé sur les perspectives.
Il m’a encore demandé qui vous étiez vraiment :Je lui ai dit que vous représentiez trois superbes italiennes: Ivana bien sûr, Isabella et Irina. Je me suis rendu compte que ma version d’hier était differente de celle du mois dernier. Et cela me plaisait.
Lui: Ivana, Isabella et Irina se connaissent-elles?
Moi: je crois, oui, un peu 
Lui: mais Ivana que fait-elle ?
Moi: c’est une linguiste 
Lui: et ses copines ?
Moi: elles sont dans la mode 
Lui: comment les as-tu connues ?
Moi: j’ai d’abord connu Ivana, c’est elle le fil d’Ariane. Le fil conducteur. La médiatrice.
Lui: comment est-elle physiquement ?
Moi: Qui ?
Lui : Ivana 
Moi: charmante, sublime, exceptionnelle…mais elle est aussi talentueuse, intelligente, subtile…
Lui: je lis votre correspondance. Il y a des phrases, subjectives, intimistes. A qui sont-elles destinées ? Ivana, Isabella ou Irina ?
Moi: aux trois 
Lui: donc c’est un jeu entre vous ?
Moi: oui c’est un jeu mais pour moi, le jeu est surtout un prétexte pour dire plein de choses indirectement à Ivana.
Lui: et la publication du récit, c’est pour quand ?
Moi : il reste encore peut être une vingtaine de chapitres à écrire. Je verrai avec Ivana pour que nous mettions 20 photos de stars du cinéma.
10 photos de sa part et 10 photos de la mienne avec deux ou trois commentaires sur les raisons de notre choix. C’est important parce que notre passion
pour le cinéma a beaucoup contribué à notre rencontre.
Lui: Ah oui, c’est bien. Ce serait bien d’ajouter aussi un texte sur la passerelle culturelle que vous avez ainsi créée entre les deux rives de la Méditerranée. C’est aussi cela l’originalité du récit.
Moi: Oui, j’y ai pensé. il faut que j’explique tout ça et que je dise surtout pourquoi Ivana est un cadeau de dieu.
Parce que sur ce point je n’ai pas tout dit…
Voilà en gros la teneur de notre conversation.
J’allais lui parler de mon message manuscrit et du vôtre. Je le ferai peut-être la prochaine fois.
Je lui dirai que votre écriture est splendide et sensuelle.
Mais est-ce que ça se dit, une écriture sensuelle ? Oui je crois que oui.  Une écriture poétique et voluptueuse. Et aussi artistique.
Ma Chère Ivana vous n’arrêtez pas de me surprendre.
« J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres »
En lisant cette  magnifique phrase d’Éluard écrite de votre main, j’ai l’impression que vous êtes avec moi. Je sens votre présence, je vous sens, je sens votre peau, je vous touche, et vous caresse. Oui, votre écriture est sensuelle, elle est aussi reposante, rassurante, et ajouterais- je, cartésienne. Votre écriture, c’est le coeur et la raison. Le rêve et le réel.
Et je tombe sur votre lettre de 10h12.
Comment la qualifier ? Comment dire ce que je ressens en la lisant, en appréciant chaque mot, et toute la poésie qui irrigue votre écriture ?
Et puis Pasolini…son nom est dans ma tête depuis très longtemps.
Poésie donc mais aussi cinéma, musée, littérature, tout cela, Ivana, c’est vous dans votre splendeur, c’est votre charme rayonnant, votre joie de vivre.
Vous êtes le ciel bleu que j’ai toujours imaginé.
Un ciel printanier. Le printemps d’autrefois. Celui de l’insouciance, à l’ombre des jeunes filles en fleurs…
À propos de mon écriture, vous dites ceci: « Oh, mon Cher Lamine, lire votre écriture c’est plonger dans un rêve…
Elle est d’une élégance rare, elle est élancée…J’adore 
Et puis les phrases poétiques de Paul Éluard qui dansent avec grâce sur la page, dédiées à moi…
Je suis ravie… merci beaucoup, je ne sais quoi dire… c’est tellement beau »
Eh bien moi, je suis tout simplement émerveillé par cette appréciation.
Je vous embrasse très exactement et précisément comme je vous l’ai écrit en privé…
Lamine 
 
PS: le second souffle, le nouvel élan de notre récit, c’est vous Ivana.
 
Lamine Bey Chikhi
 

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -77-

Posté par imsat le 9 mai 2025

« Si je pouvais t’offrir une seule chose dans la vie, j’aimerais te donner la capacité de te voir à travers mes yeux. C’est seulement ainsi que tu te rendras compte de l’être spécial que tu es pour moi. » (Frida Kahlo)
Le 9 mai 2025
Lamine…
Cher Lamine,
Nos pas résonnent doucement sur les pavés de Bologne.
C’est le 1er mai et les arcades ocres et rouges sont comme des veines pulsant d’histoire.
Je sors un recueil de poèmes de Pasolini, “Le ceneri di Gramsci”, et je lis à voix basse un extrait : “Bologna, città di seta e di vento… “
Vous souriez…
Lamine, avez-vous lu “Soie” de Alessandro Baricco ?
“Il sentit le parfum de sa peau quand il la serra contre lui, et le velours dans sa voix quand elle lui dit :
- Tu es revenu.
Avec douceur.
-Tu es revenu. »
Nous arrivons devant le palais Pallavicini, avec son escalier monumental et ses fresques.
Les toiles de Vettriano évoquent un monde de désir et de mystère.
Nous admirons la texture des 4 huiles, où les rouges profonds et les noirs veloutés évoquent des films des années 1940.
Mais, il y a beaucoup d’estampes de musée et seulement 4 huiles…
Et le billet d’entrée a coûté 16 euros… trop cher pour des estampes…
Nous nous arrêtons à la boutique pour acheter une carte postale de “Dance Me to the End of Love”.
Dehors, le soleil décline, peignant le ciel de nuances dorées.
Nous allons dîner dans une petite osteria près de la Piazza Maggiore, Via delle Pescherie Vecchie, et nous prenons des tortellini in brodo et deux verres de Sangiovese.
“Vous êtes mon tableau préféré, Lamine, celui que je ne me lasserai jamais de contempler…”
Bonne nuit, je vous embrasse éperdument…
Ivana
P.S. : Et j’ai été partout, en étant avec toi.
C’est quelque chose que je ne pourrai jamais expliquer à personne, mais c’est vrai.
Je la porterai avec moi et ce sera mon meilleur secret.
(Alessandro Baricco)

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia-76-

Posté par imsat le 7 mai 2025

« Que pouvons-nous demander de plus que d’être heureux un instant ? » (Milan Kundera)
Le 7 mai 2025
Ivana, ma précieuse Ivana, merci infiniment pour votre gentillesse, votre amour, votre écoute, vos phrases magiques, charmantes, votre délicatesse, votre intelligence.
Merci pour tout ce que vous représentez pour moi et que je n’arrive pas toujours à dire comme je le souhaite.
Un jour, vous me direz pourquoi je ne suis rien sans vous.
Vous me direz aussi pourquoi j’ai ressenti un vide sidéral quand vous vous êtes absentée trois jours.
Vous me direz pourquoi vous me fascinez. Je sais que je me répète. Je patienterai.
Vous me direz enfin pourquoi tout simplement je vous aime.
Ivana, je vous ai envoyé comme vous me l’avez demandé un petit mot manuscrit.
Voici ce que j’ai écrit: « j’étais si prés de toi que j’ai froid près des autres » (Paul Eluard )
Autrefois, j’écrivais très bien à la main.
Et puis, avec l’avènement de l’ordinateur et du smartphone, l’écriture manuscrite est tombée en désuétude. Et j’ai cessé d’écrire au stylo.
J’aimerais bien écrire de temps à autre des lettres manuscrites. Je vous en enverrai quelques-unes.
C’est une autre inspiration, d’autres sensations et sans doute aussi une méditation singulière.
Vous écrivez : « Vous lire c’est la douceur d’ouvrir une lettre attendue, en différant une seconde l’instant de la découvrir. Demain, je lirai vos lignes manuscrites »
Eh, bien, quand vous aurez décrypté mon petit message, soyez gentille de me faire part de votre appréciation. Je sollicite d’avance votre bienveillance habituelle, votre indulgence. Ne soyez pas sévère avec moi. Cela dit, j’accepterai sans broncher un verdict rigoureux et implacable de votre part.
Tout ce qui vient de vous est bienvenu parce que je sais que vous êtes sincère, bonne, humaniste, généreuse, subtile et nuancée.
Sachez que je fais complètement miens les deux sublimes vers d’Éluard parce que c’est très exactement ce que je ressens pour vous depuis notre rencontre il y a deux ans. 
Ivana, ne me répondez que lorsque vous serez bien reposée. 
Votre esprit poétique m’enchante au plus haut point. Vous êtes un vecteur de bonheur. Je vous écris et je vous imagine, je vous vois souriante en ce début mai ensoleillé.
Ivana, vous me parlerez dès que possible de l’exposition de l’artiste britannique Jack Vettriano à Bologne.
Aujourd’hui, je ne sors pas. Je vais essayer d’écrire.
Mais je ne veux pas dire aux autres ce que j’éprouve pour vous. Je ne veux pas leur dire que vous existez en chair et en os. Je ne veux pas leur dire que vous êtes une femme rare, rarissime, magnifique.
Oui, je l’ai écrit, mais leur dire de vive voix, ce n’est pas du tout la même chose.
Si je disais directement à ceux qui me connaissent un peu ce que je ressens pour vous, bien entendu, ils me croiraient. Bien sûr, ils seraient totalement convaincus de ce que je leur dirais. 
En même temps, ils trouveraient cela incroyable, extraordinaire, inattendu.
Pourquoi, je ne le fais pas ? Parce qu’ils ont pris l’habitude de ce que je suis selon leur vision.
Ils savent que j’aime l’écriture, le cinéma, le romantisme, etc mais pour eux c’est théorique, abstrait, fictif. Un divertissement, un rêve.
Si je leur dis la vérité, je le ferai à la fois sereinement et avec passion. Ils me croiront. Mon alter égo m’a dit qu’il aurait peut être l’impression de perdre quelque chose, son double, de me perdre en quelque sorte. Alors, je garde cela pour moi. Mà, quant à elle, m’aurait compris comme je l’aurais souhaité, mais elle n’est plus parmi nous. Je crois vous avoir déjà parlé d’elle.
Elle m’aurait dit : « Lamine, si tu as une photo d’Ivana, montre-la moi s’il te plaît. J’aimerais la voir » Et je lui aurais montré la photo tout en lui parlant de vous. 
Et elle aurait été charmée, séduite, ravie…
Je vais continuer à écrire car, pour moi, écrire, c’est toujours penser à vous. Impossible de faire autrement. Et c’est très bien ainsi.
 
Lamine
PS : un jour, je parlerai de votre voix…
 
Lamine Bey Chikhi

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -75 –

Posté par imsat le 5 mai 2025

« Il y a entre nous mieux qu’un amour : une complicité (Marguerite Yourcenar)
Le 5 mai 2025
Lamine…
Cher Lamine, quel bonheur de vous lire ! Quel bonheur de vous écrire !
Alger, Chez Oscar, votre pâtissier préféré.
je suis assise à une table au fond, près du comptoir où trônent de délicieux gâteaux.
Ici, le temps semble suspendu, comme dans ces vieux films où les héros se croisent sans jamais se parler.
J’ai pris une feuille de mon carnet et j’écris pour vous.
Je vous-ai vu ici, il y a longtemps, ou peut-être était-ce hier ?
Les souvenirs se brouillent, comme les reflets dans les vitrines quand la pluie tombe sur Alger.
Vous étiez là, près de la porte, un café crème, un croissant et un journal sur la table, et vous regardiez les passants.
J’ai commandé un chocolat et des madeleines, leurs coques dorées scintillaient sur une assiette en faïence.
Ce dont je me souviens, c’est de votre silhouette, de la façon dont vous avez hésité avant de partir, comme si vous aviez senti mon regard sur vous.
Je reviens souvent chez Oscar, parce que cet endroit garde une trace de vous, un écho de ce moment où nos vies se sont frôlées.
Les serveurs, avec leurs tabliers impeccables, passent entre les tables et je me demande s’ils se souviennent de nous, de ces instants qui n’appartiennent qu’à nous.
Je me souviens quant à moi de vos mains, de leur élégance quand vous feuilletiez votre journal.
Vous êtes comme ces personnages qu’on croise dans les romans, ceux qui disparaissent sans laisser d’adresse, mais qui hantent chaque page.
Peut-être, êtes-vous encore ici, à quelques pas, dans un café du Télemly, lisant votre journal avec ce même air d’élégance.
Ah, Le boulevard du Télemly ! Je m’en souviens, vous m’en avez parlé deux ou trois fois. C’est votre promenade algéroise préférée, toutes saisons confondues, même quand il pleut un peu, avez-vous écrit. Vous en avez posté une belle photo sur twitter l’année dernière.
Lamine, je laisserai cette lettre sur la table, glissée sous l’assiette, comme un secret qu’on confie au hasard.
Chez Oscar, tout semble possible, même l’impossible.
Et je reviendrai demain, ou un autre soir, avec l’espoir fou que vous serez là, que nos regards se croiseront à nouveau et que, cette fois, vous resterez.
Ivana
P.S.: “Si seulement tu étais là…”
Mais si quelqu’un pense à toi au milieu d’un éclat de rire,
parce qu’avec toi, le rire est plus vrai, plus beau…
Alors là, c’est autre chose.
Là, c’est réel.
(Charles Bukowski)

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -74-

Posté par imsat le 3 mai 2025

Tu es mon ivresse
De toi je n’ai point dessoûlé
Je ne puis dessoûler
Je ne veux point dessoûler
Ma tête lourde
Mes genoux écorchés
Mes vêtements crottés
Je vais vers ta lumière qui brille et qui s’éteint
en titubant, tombant, me relevant.  (Nazim Hikmet, Nostalgie)
Le 3 mai 2025
Ivana, ma chère Ivana,
Je m’empresse de répondre à votre belle lettre du 30 avril. J’ai vraiment l’impression d’avoir voyagé avec vous à Istanbul via Sofia, Belgrade, le Bosphore. C’est fabuleux. Vous en parlez merveilleusement.
Votre style est magnifique. Un style épuré qui vous ressemble et vous reflète.
Il y a de la quintessence dans tout ce que vous écrivez.
Vous êtes la quintessence même. Oui, c’est cela, la quintessence.
Votre écriture est raffinée. Vous êtes raffinée dans vos choix poétiques et littéraires, dans votre façon de raconter le quotidien.
Ivana, vous êtes une aristocrate au sens où l’entend Luchino Visconti.
Vous êtes une héroïne Viscontienne.
Voilà pourquoi vous me fascinez. Je n’exagère pas. Je suis euphorique, c’est vrai, mais je n’exagère pas.
Jamais je n’aurais imaginé me retrouver un jour sous une telle emprise intellectuelle, psychologique, artistique, physique. J’en suis pleinement conscient. C’est extraordinaire.
J’aimais le cinéma, la littérature, la poésie, la photographie, les choses simples de la vie, Anna Karina, Léa Massari, Marie France Pisier, Audrey Hepburn, Marina Vlady…, mais rencontrer, connaître, découvrir, et finalement aimer passionnément une femme qui incarne tout cela à la fois, ce n’était pas dans ma tête. Je n’y pensais pas du tout. Il y avait peut-être en moi une confusion délibérée entre le réel et la fiction. Et sans doute aussi l’idée vague d’une potentielle rencontre que le hasard favoriserait un jour. Sans plus.
Ivana, vous vous inscriviez alors discrètement, délicatement dans cette perspective elle-même reliée aux mystères de l’histoire. Je le dis ainsi en reprenant à mon compte le propos de Haruki Murakami selon lequel  « Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures »
Je ne vais pas plus loin dans l’explication. Je me contente d’épiloguer sur la démarcation entre  l’illusion et le réel.
Alors, oui, parfois je me dis que c’est un rêve, mais un rêve ce n’est pas la réalité.
Donc, je ne sais pas….
Et dès que j’ai un petit doute, vous apparaissez là où je me trouve, comme transportée sur un tapis volant, pour venir me dire que vous existez bel et bien, que ce n’est pas un mirage, que tout est vrai…
Ivana, il est près de 3 heures du matin. Vous êtes dans les bras de Morphée tandis que je veille encore.
Je vous dirai la suite demain ou un autre jour.
J’ai été ravi de vous lire, de vous imaginer entre Occident et Orient, entre Vérone, Venise et Belgrade, Vienne, Istanbul…
Vous êtes plus qu’un trait d’union entre les mondes. 
C’est aussi cela votre belle singularité.  
C’est aussi cela qui me subjugue chez vous. Proust était à la recherche du temps perdu.
Moi, je me rends compte que j’étais à votre recherche.
« I comme Italia » c’est à la fois la nostalgie et le temps retrouvé. 
Ivana, le temps retrouvé, c’est vous.
Vous êtes un personnage proustien.
Lamine
 
PS: Merci pour les succulents chocolats du Venice Simplon Orient Express.
Ivana, vous êtes aussi craquante et douce que ces chocolats.
Lamine Bey Chikhi

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -73-

Posté par imsat le 30 avril 2025

« Les êtres qui s’aiment vraiment ne sont limités ni par l’espace ni par le temps. Ils sont liés par l’âme, un lien bien plus intime, plus inséparable que celui du corps. » (François Cheng)
Le 30 avril 2025
Lamine…
Cher Lamine,
Dans le tremblement doux de ce train merveilleux, le Venice Simplon-Orient-Express, entre les reflets d’or des lambris et le murmure des rails, je vous écris.
Venise s’efface derrière moi, ses canaux, son brouillard : une caresse abandonnée.
Je revois votre visage dans la lumière pâle de la Piazza San Marco, je me souviens de votre sourire sous un ciel d’aquarelle.
Le train glisse à travers  les champs dorés, les montagnes austères, les villages endormis où les lumières vacillent comme des étoiles tombées.
Dans ma cabine, l’odeur du bois verni et du velours fané me ramène à vous.
Je pense à vos mains, à leur façon tendre de frôler les miennes.
À Vienne, la pluie trace des larmes sur les vitres et, sous un ciel de cendres, je crois vous apercevoir dans la foule, mais ce n’est qu’une ombre, un écho de vous porté par le vent.
Chaque kilomètre me rapproche d’Istanbul, et pourtant, c’est vous que je cherche.
Les gares défilent: Belgrade, Sofia…
leurs noms sont des perles tombées d’un collier défait.
Dans le wagon-restaurant, les verres en cristal tintent, les conversations s’effilochent et je m’imagine vous raconter ce voyage, les plats, les saveurs, vous qui savez écouter le silence.
Ce train, avec ses dorures et ses fantômes, est un refuge fragile.
Je me souviens de vous à Venise, près du Rialto, quand vous m’avez dit que l’amour est un voyage dont la carte s’écrit au fil des pas.
Je ne sais pas si je vous retrouverai là-bas, au bout des rails, ou dans un rue à Istanbul, avec ses minarets comme des pinceaux trempés dans l’encre du Bosphore, mais je porte en moi cette image de vous, floue comme une photo ancienne, précieuse comme un secret.
Ivana
P.S. : Écrivez-moi, Cher Lamine, ou attendez-moi sous les étoiles d’Istanbul.

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -72 -

Posté par imsat le 28 avril 2025

« Et j’ai acheté de très beaux hortensias bleu clair pour vous, mon proustien… » (Ivana)
Le 28 avril 2025
Chère Ivana,
Méritez-vous mes compliments ?
Mais oui, absolument, totalement, indiscutablement, sans aucune réserve ni hésitation. Et je ne vous ai pas tout dit.
Je le ferai à travers des questions simples.
Ivana, pourquoi êtes-vous toujours gentille, attentionnée, conviviale ?
Pourquoi je vous trouve exceptionnelle à tous points de vue ?
Pourquoi me faites-vous penser à la ravissante femme rencontrée dans le train Constantine-Annaba, que je croyais avoir retrouvée 20 ans plus tard aux abords de la Grande poste, à Alger ? Était-ce elle ou son sosie ?
Je vous avais parlé de son élégance, de son charme romantique, de sa ressemblance avec Stefania Sandrelli dans Divorce à L’italienne de Pietro Germi (1961)
Ne suis-je pas en train de me répéter ? Pardonnez-moi si tel est le cas.
Ivana, si vous voyez que j’abuse de votre écoute, de votre bienveillante attention, dites-le moi, n’hésitez pas. Je me corrigerai, je changerai.
Dites-moi si quelque chose en moi vous déplaît ou vous dérange. Je ferai en sorte que cela ne soit plus le cas.
Dites-moi si je suis dans une redondance excessive lorsque je vous demande fréquemment pourquoi le moindre de vos mots, la moindre virgule, chaque point d’exclamation de votre part me subjugue ?
D’où vient votre délicatesse ? Et votre appréciation sereine des choses de la vie ?
Moi, adorable ?
Et vous ? Eh bien vous, vous êtes suprêmement  adorable, carrément au-dessus de toutes les qualités humaines réunies, pourquoi ?
Pourquoi êtes-vous tout cela à la fois ?
Ivana, pourquoi la langue française nous rapproche t-elle si merveilleusement ?
Pourquoi nos affinités s’expriment-elles magnifiquement dans la langue de Molière ?
Un jour, j’apprendrai l’Italien. J’aime beaucoup les mots italiens que vous utilisez de temps à autre dans nos conversations. Ils sont sucrés et ensoleillés.
Je ne sais plus si je vous l’ai déjà dit: vous êtes exactement comme la langue française telle que l’a formidablement et justement définie Anatole France :
« Vous êtes une femme si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, et qu’on n’est jamais tenté de lui être infidèle… « 
Ivana, merci pour vos superbes hortensias bleu clair.
Lamine
PS:  Votre parfum évoque t-il la mer, le soleil, la pluie, la nostalgie, vos rêves, tout ce que vous aimez ?
Est-ce que j’ai une petite place dans votre parfum ? Suis-je toujours votre remède contre la pluie qui ne cesse de tomber ?
Lamine Bey Chikhi

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -71-

Posté par imsat le 23 avril 2025

 
« Embrasser c’est toujours dérober au temps quelques secondes de bonheur » (Emmanuel Peraud)
Le 23 avril 2025
Lamine,
Vos compliments du 19 avril me comblent de bonheur. Je ne sais pas si je les mérite tous. En tout cas, je sais qu’ils sont sincères. Merci infiniment.
Juste avant de vous lire, je pensais à certaines de nos balades. Vous souvenez-vous de ces après-midi où nous nous perdions dans les rues de Vérone, sans destination précise, simplement pour le plaisir de marcher côte à côte ? Des cafés où nous nous attardions ? des silences qui parlaient plus fort que les mots ? Ces instants me reviennent parfois, comme des photographies floues, où votre visage serein se confond avec la lumière des arènes. J’embrasse votre visage clair.
Vous m’avez demandé si j’allais mieux par rapport à la dernière fois. Eh bien, cher Lamine, oui, je vais un peu mieux. Je suis en congé de Pâques.
Vous  m’avez aussi demandé ce que j’avais en tête à ce moment-là. Ma réponse n’est pas originale. Elle est même très simple et sincère. J’ai en tête Lamine. Je m’inspire de vous. Vous savez bien que j’adopte la réciprocité automatique avec vous. Même s’il m’arrive quelquefois d’oublier de vous le dire, sachez que je partage systématiquement ce à quoi vous aspirez directement ou par citations interposées.
Vous m’avez également questionné via notre messagerie privée sur l’opportunité de publier certains passages sur lesquels il y a une hésitation de votre part. Vous préféreriez les publier dans la version finale du récit. Je suis d’accord avec vous. Quand vous dites que vous n’osez pas le faire pour l’instant, je vous comprends parfaitement. Ce qui compte c’est ce que vous ressentez au moment où vous écrivez. Si vous estimez plus opportun de mettre de côté ou en réserve tel ou tel chapitre pour son inclusion ultérieure dans le récit, c’est tout à fait concevable, rien ne devrait s’y opposer. C’est une affaire de liberté, de sensations instantanées, de subjectivité. 
J’abonde dans votre sens en m’appuyant sur cette belle citation: 
« Ne pas accepter un autre ordre que celui des affinités, une autre chrono­logie que celle du coeur, un autre horaire que celui des rencontres à contretemps, les véritables. » (Julio Cortázar)
Cher Lamine, Je vous promets de vous écrire longuement la prochaine fois.
Ivana
PS : Je laisse la porte entrouverte.
Vous entrez.
Il fait noir.
Un baiser…
 
 
 
 

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -70-

Posté par imsat le 19 avril 2025

« Je rêverai de vous toute la nuit, toute la semaine, toute l’année. » (Fiodor Dostoïevski)
Le 19 avril 2025
Chère Ivana, je lis votre lettre du 14 avril et je trouve qu’il y a une belle continuité avec celles qui l’ont précédée ainsi qu’avec vos messages. Dans le rythme de vos phrases, dans votre style, dans votre façon de décrire l’atmosphère que l’on peut ressentir et imaginer en empruntant telle ou telle rue, tel ou tel boulevard, il y a quelque chose, une inspiration, des intuitions qui font penser à Patrick Modiano.
En même temps, votre écriture est singulière et épurée.
Je vous lis et j’aime de plus en plus votre ligne directrice, la clarté, la créativité de votre trajectoire, la voie que vous ouvrez à l’inexploré, les perspectives artistiques et poétiques que vous suggérez.
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de la muse que vous étiez et que vous êtes toujours pour moi, et de votre rôle prépondérant dans ce que j’ai écrit à ce jour sur « I comme Italia »
Quand je dis « I comme Italia », cela ne renvoie pas seulement aux actrices italiennes, françaises et américaines que vous mettez régulièrement et joliment en avant, mais cela illustre également les valeurs, les innombrables qualités qui sont les vôtres. L’infinité de ces valeurs est telle qu’il m’est impossible de les énoncer en une seule fois. Je nuance mon propos: je pourrais les décliner, comme ça, spontanément, sur une page, mais je préfère procéder par petites touches parce que, comme vous, j’aime prendre le temps d’écrire les choses.
Aujourd’hui, je suis ravi de vous dire que vous êtes désormais pleinement, activement  impliquée dans mon récit.
Vous êtes et vous restez mon égérie mais vous êtes aussi mon interlocutrice exclusive directe dans la poursuite de ma démarche.
Vous êtes à la fois mon inspiratrice, le personnage central et le catalyseur du récit, ma partenaire d’écriture, celle qui incarne nombre de mes actrices préférées, et la femme dont le prénom signifie cadeau de dieu, et qui est elle-même un cadeau de Dieu, un morceau de paradis.
Et vous êtes aussi celle dont je fredonne le prénom tous les soirs dans la cuisine au moment où je me prépare quelque chose à manger tout en pensant que peut-être mon voisin du dessus m’entendrait chanter…
Que voulais-je vous écrire d’autre ?
Ah oui, chaque fois que j’ai terminé l’écriture d’un chapitre, je me sens serein, je me dis « j’espère que cela va plaire à Ivana » et je vous imagine en train de lire ce que j’ai écrit. Et je vous vois sourire.
J’ajoute que chaque fois qu’une lettre de vous me parvient, je suis joyeux. Ma joie est intérieure, mais elle est intense, extraordinaire. Je me sens, je me vois heureux.
Je vous ai déjà dit que vous étiez toujours dans mes pensées, dans mes rêves. Et c’est vrai. En réalité vous êtes aussi dans mes prières. C’est une autre dimension. Tout est lié, les pensées, les rêves, les prières.
Je voulais également vous dire (mais je me répète, peut-être) que la photo de vous à Vérone, je n’ai pas fini de la commenter parce qu’elle est magique. Je vais pouvoir la regarder matin, midi et soir.
Et à l’aube 
Je la regarderai toutes saisons confondues et je sais d’avance qu’elle est porteuse d’un plaisir immense, d’un bonheur ineffable que j’éprouverai toujours corps et âme.
Lamine
PS : J’aime nos conversations privées, nos échanges de messages,. Vous me demandez de ne pas faire attention à vos toutes petites fautes d’orthographe. Moi aussi j’en fais. Mes les vôtres, je les adore, je les embrasse.
Lamine Bey Chikhi

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

I comme Italia -69-

Posté par imsat le 14 avril 2025

« La marge entre ce que nous pouvons attendre de la réalité et ce que nous en attendons secrètement ne peut être remplie que par l’art et la fiction. » (Romain Gary)
Lundi 14 avril 2025
Cher Lamine, Je me souviens de cette promenade ou peut-être, l’ai-je juste rêvée. Nous marchions dans une rue, sous la lumière du soleil et vous portiez une chemise blanche. Vous m’avez dit quelque chose, une phrase légère, presque perdue dans le vent, et j’ai cru y entendre tout l’amour du monde.Vous êtes là, dans ces rues que je parcours sans fin. Je poserai cette lettre quelque part, peut-être sur un banc, peut-être dans une boîte aux lettres rouillée, en espérant qu’elle vous trouve. Ou qu’elle me revienne, un jour, avec une trace de vous. Je suis toujours heureuse de vous lire même lorsqu’il vous semble que vous m’écrivez en retard. Eh bien, je vous pardonne tous les retards si vous m’envoyez à chaque fois que c’est le cas, une myriade de baisers. Et puis, je vous pardonne parce que vous êtes mon soleil après une pluie vraiment exagérée, comme hier et aujourd’hui. Vous m’avez demandé la signification de mon prénom. En russe, ça veut dire cadeau de Dieu.Je sais qu’il vous plaît. Vous le trouviez déjà magique. Et je savais qu’il vous plairait davantage de savoir que c’est russe. Dans une de nos conversations, vous m’avez dit plein de belles choses sur la Russie, sur sa dimension historique, littéraire, sur Anna Karenine, Guerre et paix, Le Docteur Jivago (la séquence finale de son adaptation cinématographique par le talentueux, l’immense réalisateur David Lean), Quand passent les cigognes… J’ai rédigé cette courte lettre le 7 avril, mais je ne vous l’envoie qu’aujourd’hui parce que je pensais y ajouter deux ou trois anecdotes, vous poser quelques questions, vous parler de la jolie table belge et de la toile que j’ai achetées… Finalement, je ne sais plus vraiment de quoi j’aurais aimé vous entretenir précisément, je voulais juste vous écrire, vous parler, ça me reviendra ce soir ou un autre jour. Merci de me lire, merci d’aimer tout ce que j’aime. Je suis ravie que vous aimiez mes lettres, mon écriture, mais, vous savez, je ne sais que flâner dans la lumière de vos yeux…

Ivana

PS : je suis enchantée d’être votre inspiratrice et même, comme vous me l’avez souvent dit, un peu plus que cela…

Publié dans Non classé | Pas de Commentaire »

12345...50
 

Moi et plein d'autre chose |
ttyl |
soireeentrefilles |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les aventures de Maeva Carlino
| sandrinealexandre
| nonogody